Notre texte est extrait des Vies des Douze Césars de Suétone, cet ouvrage représente une assez faible part d'une œuvre immense qui a pour l'essentiel disparu. Suétone a notamment écrit un ouvrage sur Les hommes illustres (De viris illustribus) où il traitait des poètes, des orateurs, des historiens, des philosophes, des grammairiens et des rhéteurs, et aussi des ouvrages d'érudition touchant aux questions les plus diverses. Ceux-ci furent écrits tantôt en latin, tantôt en grec, ce qui prouve que Suétone, comme beaucoup d'intellectuels romains était parfaitement bilingue.
Suétone est fils d'un chevalier qui fut tribun militaire sous l'empereur Othon, Suétone est né vers 70. Dès l'année 97, il apparaît comme un ami du sénateur Pline le Jeune qui jouera un rôle politique important sous le principat de Trajan et favorisera sa carrière. Il est alors avocat. Puis Suétone aspira à s'engager dans la carrière équestre ; il obtient d'être agrégé aux décuries de juges entre 98 et 103, puis il sollicita un tribunat militaire en Bretagne, mais il y renonça et demanda à son ami Pline la faveur de le faire transférer à un de ses parents. Suétone était bien introduit dans les milieux littéraires romains et y faisait figure d'expert. En 113, il s'engagea dans la carrière « procuratorienne ». Il obtient des postes de hautes responsabilité auprès de l'empereur : il fut a studiis, puis a bibliothecis, entre 113 et 117. Suétone devint dès l'avènement d'Hadrien, ab epistulis, et à ce titre, responsable de la correspondance latine et grecque du prince. Étant dans l'exercice de ces fonctions, il publia, entre 119 et 122, ses Vies des Douze Césars : il les dédia à un important personnage qui avait fait partie comme lui de l'entourage de Pline, Septicius Clarus, alors préfet du prétoire.
L'extrait que nous devons étudier fait partie du premier chapitre sur César, il est question ici des vingt premières années de carrière de César de 80 à 61. Suétone nous énonce les actions de César au service de Rome et à son propre service, tout nous montre les ambitions de César.
Nous sommes au début de l'année 80, Rome est alors gouvernée par le dictateur Sylla qui mène une politique de terreur organisée par ses nombreuses proscriptions. César est, dans sa jeunesse, proscrit par Sylla et ne doit la vie qu'à de puissantes protections, il se retire à la cour de Nicomède IV, roi de Bithynie. Il ne peut revenir à Rome qu'à la mort de Sylla, c'est alors qu'il peut entamer sa carrière politique et militaire.
Nous pourrons donc nous demander : Comment César a-t-il construit une carrière qui le mena au faîte du pouvoir romain ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps la fidélité de César pour Marius, puis dans un second temps les actions militaires et politiques de César.
[...] Lors de sa questure en Espagne, César est chargé des finances de la province sous les ordres du propréteur C. Antistius Vetus. Il y apprend l'importance des clientèles de Pompée, qui s'est déjà attaché de nombreux clients en Hispanie lorsqu'il y a été envoyé en 77 pour lutter contre les derniers partisans de Marius, d'où son futur mariage avec la fille de Pompée ; aux lignes 14 à 15 : Il remplaça Cornélie par Pompéia, fille de Q. Pompée et petite fille de L. [...]
[...] César était donc lié au milieu de la Plèbe par son oncle Caius Marius. Sa tante Julie l'influença beaucoup ; César avait à peine deux ans lorsque Marius devient consul pour la sixième fois, un rôle exceptionnel pour un représentant de la Plèbe. Ainsi la figure de ce personnage domina toute son enfance. À la ligne 10 : L. Cinna, le frère de sa femme et à la ligne 14 : Cornélie César a épousé Cornélie qui est la fille de L. [...]
[...] César est confronté pour cette place à Isauricus et Catalus, deux des plus illustres personnages de Rome, et qui avaient le plus d'autorité dans le Sénat. César l'emporta, mais cette rivalité entraîna de grandes dépenses, si bien que César était presque ruiné. Pour conclure, nous pouvons dire que la carrière de César est avant tout fondée dans son engagement dans le camp des populares, engagement courageux mais aussi dicté par ses origines familiales. À la fin du texte, César est devenu le chef des populares. [...]
[...] De quelles colonies latines s'agit-il ? En fait, César a fait le trajet Espagne-Rome par la voie de terre passant donc par la Gaule Cisalpine où se trouvaient des colonies de droit latin. Les colons jouissant de ce statut (le nomen latina) sont privilégiés par rapport aux simples alliés de Rome, mais ils veulent maintenant obtenir la citoyenneté complète comme les Italiens, auxquels elle a été concédée à la suite de la Guerre sociale (90-88). César défend donc l'octroi du droit de cité. [...]
[...] La carrière militaire et politique II.1. Ses actions militaires À la ligne 1 : Il fit ses premières armes en Asie sous les ordres du préteur Marcus Thermus Une Lex Cornelia (c'est-à-dire de Sylla) de 81, augmente le nombre de préteurs qui sont désormais huit. Ils restent à Rome l'année de leur magistrature (tâches essentiellement judiciaires) ; l'année suivante, ils sont envoyés gouverner une province qui leur est normalement attribuée par le sort. Marcus Minucius Thermus est préteur en 81 et est envoyé gouverner la province d'Asie. [...]
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