En Grèce Classique, les fêtes civiques étaient nombreuses et faisaient partie intégrante de la vie de la cité. Régulières et spécifiques, si certaines célébrations étaient communes aux cités, d'autres pouvaient varier d'une cité à l'autre. Généralement, la cité ordonne la cérémonie, mais pour le cas d'Athènes, l'organisation est plus complexe. En effet, depuis la réforme de 507 de l'athénien Clisthène, l'Attique dont le centre urbain est Athènes se retrouve subdivisée en plusieurs tribus d'une part (dix au total), elles même divisées en dix dèmes. Ainsi Athènes se retrouve entourée d'espaces formant de petites unités. Il y a donc d'un coté les fêtes de la cité qui est Athènes et celles des tribus avec leurs héros éponymes .Ici nous avons affaire à un calendrier sacrificiel du dème d'Erchia, Erchia étant l'un des dèmes constituant de la tribu des Aigeis de l'éponyme du roi Egée père de Thésée. Ce calendrier présente une liste de sacrifices à célébrer dans le cadre du dème d'Erchia, il précise d'autant plus la date des fêtes, la nature et le prix des victimes du sacrifice. En effet il est donné pour chaque cérémonie, quelques instructions parfois très précises sur le déroulement du sacrifice. La structure de chaque instruction est identique (ou presque).Ainsi on nous annonce d'abord le mois, puis le jour ensuite la divinité à célébrer, celle-ci peut être accompagnée ou nom d'une épiclèse qui lui donne une fonction particulière, après cela on nous précise le lieu du sacrifice et l'animal à sacrifier. Nous savons que La thusia (du mot grec thuô qui signifie « faire brûler ») ou sacrifice est le rite central de la religion grecque. Il a d'abord comme caractéristique d'être un acte collectif accompli en public par les prêtres et les magistrats en présence d'une assistance nombreuse. L'animal choisi pour le sacrifice est un animal domestique «sans défaut» qui varie selon les divinités à célébrer, les usages du sanctuaire, et les règles du dème. Ce passage qui présente un panthéon hiérarchisé par la valeur des offrandes témoigne de certaines particularités du dème.
C'est pourquoi il convient ici de se demander quelles sont les particularités du dème d'Erchia sur le plan économique, social et même géographique. Ainsi nous verrons en quoi nous retrouvons un panthéon pastoral, agricole et familiale ; ensuite comment le dème est il un territoire sacralisée par des lieux de culte spécifiques et enfin quel rôle est joué par le personnel religieux.
[...] En Gamélion, le 27, à Poséidon, dans l'Hêraion d'Erchia, un mouton drachmes. En Elaphébolion, le 16, à Dionysos, à Erchia, une chèvre, doit être remise aux femmes, ne pas emporter, la peau revient à la prêtresse drachmes. En Mounichion, le 21, aux Tritopatores, à Erchia, un mouton, sans vin, ne pas emporter drachmes. En Thargélion, le à Anakès, à Erchia, un mouton drachmes ; le 19, à Enéidos, à Erchia, un mouton, ne pas emporter drachmes. En Skirophorion, le à Poséidon, sur l'acropole d'Erchia, un mouton drachmes. [...]
[...] Le lieu du sacrifice semble être Athènes puisque l'on parle de la ville. On peut supposer par là qu'il s'agit ici d'une fête majeure qui est commune à tous les dèmes de l'Attique notamment. En Thargélion, le à Léto, à la grande porte d'Erchia, une chèvre drachmes : Léto c'est une Titanide qui s'unira avec Zeus. De cette union naîtront Apollon et Artémis. La légende de Léto est la suivante : elle aurait métamorphosé des paysans de Lycie en grenouilles car ceux-ci s'opposaient à elle, l'empêchant de baigner ses enfants dans le Xanthe, qui les rendrait alors immortels. [...]
[...] À Athènes, les femmes prennent part à la vie civique par le rôle capital qu'elles tiennent dans la vie religieuse de la cité, non seulement en assumant des charges sacerdotales de première importance, mais également par leur participation aux fêtes religieuses (Thesmophories et fêtes poliades) et par une fréquentation assidue des sanctuaires, même si elles restent en retrait de l'espace sacrificiel. Le culte sacrificiel à des divinités particulières de part leur fonctions premières ou de part leurs épiclèses, marquent l'orientation cultuelle des habitants du dème. Cette orientation cultuelle détermine quant à elle, toutes sortes de caractéristiques du dème. En effet ce calendrier sacrificiel nous apporte une multitude d'informations sur les caractéristiques géographiques, économiques et sociales du dème. Ainsi le culte aux divinités agricoles et pastorales souligne la domination de la nature et de l'espace rural dans le dème. [...]
[...] En Thargélion, le à Hermès, sur l'agora d'Erchia, un bélier. Que le héraut fasse le sacrifice et prenne les mêmes parts d'honneur (géra) que le démarque drachmes ; le 16, à Zeus Epacrios, sur l'Hymette, une jeune brebis, sans vin, ne pas emporter drachmes. En Skirophorion [le reste est brisé] Introduction En Grèce Classique, les fêtes civiques étaient nombreuses et faisaient partie intégrante de la vie de la cité. Régulières et spécifiques, si certaines célébrations étaient communes aux cités, d'autres pouvaient varier d'une cité à l'autre. [...]
[...] En Elaphébolion, le 16, à Sémélé, sur le même autel que Dionysos, : Sémélé est une princesse Thébaine, mère de Dionysos, c'est pour cette raison qu'on la célèbre sur le même autel que ce dernier. Sémélé est la déesse phrygienne de la Terre, elle est souvent fêtée au printemps. En Métageintion, le 12, à Déméter : Déméter est la divinité agraire par excellence. En effet c'est la plus importante divinité de la fécondité ; incarnation de la terre mère nourricière, Déméter est la déesse de l'agriculture. En Métageintion, le 16, à Artémis Hécate : On célèbre ici deux déesses lunaires. [...]
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