Boire et manger, Rome du Haut-Empire, Antiquité romaine, approvisionnement, famine, population agricole, insalubrité, eau potable, Tibère, importation de blé, Sicile, Afrique, Tibre, conservation des aliments, ravitaillement, vigne, olive, céréales
Se nourrir et s'hydrater est au coeur des préoccupations humaines depuis toujours. La survie d'un peuple dépend de l'accessibilité à la nourriture et à l'eau potable. Au cours du temps, l'alimentation a pris de nombreuses formes, transformée par la population et ses moeurs. Ainsi l'alimentation, en plus d'être indispensable à la survie, se voit transformée afin de répondre à différentes attentes socioculturelles. Ces transformations font de l'alimentation le reflet de la culture d'une civilisation.
[...] La demande alimentaire est très importante à cause du nombre d'habitants. D'après Catherine Virlouvet, on peut estimer les besoins annuels 200 à tonnes de céréales ; 1,2 million à 2,2 millions d'hectolitres de vin ; à hectolitres d'huile. Les produits de base sont donc demandés en grande quantité, à cela s'ajoute les autres produits (la viande, le poisson, les légumes ) qui doivent être approvisionnés en ville. Quelques épisodes ponctuels de disette ont lieu durant le Haut-Empire, en 51 notamment, sous l'Empereur Claude. [...]
[...] Enfin boire et manger n'est pas seulement une question de survie, c'est également une question culturelle. I. Nourrir la ville de Rome, un défi permanent A. La menace de la famine Tout d'abord, géographiquement, le Latium est une zone marécageuse peu propice à l'agriculture. Au fil du temps, la ville de Rome s'est développée en même temps que l'expansion incroyable de l'Empire (d'abord en Italie puis dans le bassin méditerranéen pour enfin couvrir près de trois continents durant le Haut-Empire). [...]
[...] N'oublions pas que l'achat d'aliments se fait grâce à la monnaie [12 as le modius au marché] qui fait tourner l'économie romaine. III. Boire et manger, une question culturelle A. Rituel social Pour les Romains, les banquets sont le symbole de la puissance et de la richesse. La nourriture définit ici le niveau de vie d'un individu. Différents aliments sont dégustés et si, pour le Romain pauvre la nourriture a principalement une fonction vitale, les Romains plus aisés n'hésitent pas à organiser de grands banquets remplit de différents mets transformés [cuisinés par des esclaves]. [...]
[...] Dimension religieuse L'alimentation a également une dimension religieuse, les dieux occupent une place importante pour les Romains qui dépendent énormément des aléas naturels. Les Romains croient que les Dieux ont une influence sur le climat qui est au cœur des inquiétudes romaines, car le ravitaillement en dépend énormément, la production et le transport romain [mers agitées, température idéale pour les céréales, pluie ] sont soumis aux conditions climatiques. Les Romains étant polythéistes ils prient Cérès qui fait croître les plantes, et qui est la déesse de la fécondité. [...]
[...] L'organisation du ravitaillement L'arrivée de blé destiné à l'approvisionnement de Rome se fait donc par la mer. De nombreuses infrastructures sont mises en place pour améliorer le stockage, le transport et la conservation d'aliments. On peut penser à la construction de canaux ou d'aqueducs qui, depuis l'époque républicaine, permettent à la population d'avoir accès à une quantité suffisante d'eau. L'époque impériale voit également apparaître un réseau d'aqueducs important. Des constructions pour l'approvisionnement alimentaire sont pareillement construites comme les grands ports de débarquement, notamment le port d'Ostie qui est au cœur de grands travaux en 41, la construction de deux jetées ainsi qu'une môle coupent les courants forts et facilitent l'entrée des bateaux marchands. [...]
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