Ce texte est un extrait d'une pièce de théâtre d'Eschyle (-526 ; -456) relatant la bataille de Salamine, une bataille navale opposant les Grecs aux Perses, du point de vue de ces derniers. Il est tiré de l'œuvre « les Perses » parue en -472, soit 8 ans après la bataille.
Historiquement, cette bataille est un point de rupture entre l'époque archaïque et l'époque classique.
Implicitement, le texte d'Eschyle s'insère dans un processus de légitimation de la démocratie à Athènes. Les guerres médiques sont la conséquence de la poussée expansionniste perse, depuis l'intervention d'Athènes dans les révoltes d'Ionie, et les répressions de Milet, Phocée, et Erétrie.
[...] Cela contraignit les Perses à attaquer précipitamment avant que les Grecs ne trouvent de faille dans le blocus mis en place. Note : soucieux de respecter une certaine authenticité, Eschyle ira même dépeindre les Perses en termes positifs, des soldats courageux ; malgré la haine qu'avaient fini par vouer les Grecs envers les barbares hostiles. Il fait également mention de la diversité culturelle des tribus composant l'armée perse (il parle notamment de Phéniciens). Attendant le petit matin, les Grecs décidèrent donc de prendre les Perses à contre-pied en attaquant les premiers. [...]
[...] C'est également une victoire des pauvres. Par opposition à la bataille de Marathon, qui lors de la 1GM avait démontré la puissance et le rodage des corps d'hoplites (qui rappelons-le, sont des propriétaires terriens) ; ce sont les classes les plus modestes qui concoururent à la victoire navale. En effet, depuis la réforme de Solon concernant les classes censitaire, on dénombrait 4 ordres : - Pentacosiomédimnes[7] (mécènes) ; - Hippeis (chevaliers) ; - Zeugites (Hoplites) ; - Thètes ( rameurs). [...]
[...] Et malgré le maigre millier d'hommes qui leur font face, les Perses subiront plus de pertes. L'issue de la bataille n'étant même pas décisive. Les Grecs se réfugièrent dans le golfe de Saronique, tandis que les Perses remportaient victoire sur victoire. Ils arrivent finalement aux portes d'Athènes en septembre 480, mais trouvèrent la ville vide ; les citoyens ayant décidé de s'enfuir et de se réfugier sur les navires athéniens (on fait référence à la réforme de Thémistocle et au texte sur l'oracle de Delphes), d'après les conseils de la pythie de Delphes. [...]
[...] Ces derniers, qui s'attendaient a les voir fuir discrètement, furent surpris de les voir ramer vers eux, déterminés, en entonnant le Péon[5], un chant guerrier. - Effectifs[6] Les Grecs firent avancer leur flanc droit, le gauche étant bloqué par la péninsule de Cynokoura, avant de faire progresser l'ensemble de leur flotte. Ils se battraient à 1v3, mais l'absence de liberté de manœuvre ; et à nouveau, les Perses montrèrent leur surprise face à l'absence de peur des Grecs. Soucieux de vouloir montrer leur habileté et leur implication au combat sous l'œil avisé du roi Xerxès, tous les Perses se précipitèrent, formant un bouchon monumental à l'entrée de la baie. [...]
[...] Il est donc raisonnable de croire que les Perses savaient que jamais ils ne parviendraient a conquérir l'Attique et le Péloponnèse aussi facilement que la Thrace ou l'Ionie, et qu'ils risqueraient de connaitre les mêmes insurrections qu'en Asie Mineure. Xerxès se retira donc en direction de Sardes afin de réimposer son autorité en Asie Mineure NDLR]. Cette retraite permit aux Grecs de se préparer à la prochaine rencontre décisive de Platées, et de mettre un terme définitif à la progression perse sur terre, comme ils l'avaient fait en mer. Note : Eschyle n'était pas dénué d'arrières-pensées en rédigeant cette pièce de cette façon. [...]
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