La situation politico-diplomatique en Grèce européenne est contrôlée jusqu'à la veille de la bataille de Cynocéphales par le roi de Macédoine. En effet, celui-ci exerce une domination sur les cités grecques en les soumettant de gré ou de force à son pouvoir. Les Romains tentent depuis 200 avant J-C de lutter contre Philippe de Macédoine et cette bataille de Cynocéphales sonne en 197 avant J-C la fin de la seconde guerre macédonienne et le début d'une nouvelle ère pour les cités grecques.
Le document auquel nous nous intéressons est un texte biographique dans la grande oeuvre littéraire de Plutarque, Les Vies parallèles des hommes illustres, écrit au début du Ier siècle après J-C. Cette oeuvre rassemble une cinquantaine de biographies assemblées deux à deux entre un personnage romain et un personnage grec afin de les opposer et de les comparer. Le document est donc un fragment de la partie concernant l'homme romain, à savoir « Vie de Flamininus », relatant le fait important du général romain. Plutarque l'oppose au général grec Philopoemen qui s'illustra à la tête de la Ligue achéenne (...)
[...] Seul les Etoliens ne sont pas d'accord puisqu'ils veulent la ville de Thèbes et les Romains la revendiquent par le droit de guerre. Finalement la paix est conclue sans que Rome élimine Philippe V au grand regret des Etoliens puisque celui-ci retrouve son trône (l.51 : il lui rendit son royaume de Macédoine) mais est considérablement affaibli en devant livrer sa flotte (l.52 : enleva tous ses vaisseaux à l'exception de dix), payer mille talents soit environ 350 tonnes d'argent (l.52 : une amende de mille talents) et donner des otages dont un de ses fils (l.53 : prit comme otage l'un de ses deux fils, Démétrios), Démétrios, envoyé dans la Ville. [...]
[...] Voici comment Titus termina la guerre : il lui rendit son royaume de Macédoine, mais lui enjoignit de renoncer à la Grèce, lui infligea une amende de mille talents, lui enleva tous ses vaisseaux à l'exception de dix et prit comme otage l'un de ses deux fils, Démétrios, qu'il envoya à Rome. Il avait ainsi parfaitement tiré parti des circonstances et préparé l'avenir. En effet, Annibal l'Africain, l'implacable ennemi de Rome, banni de sa patrie, s'était déjà à ce moment réfugié chez le roi Antiochos et l'excitait à aller de l'avant alors que la Fortune favorisait sa puissance ; en effet ce roi avait déjà accompli par lui-même d'importantes entreprises qui lui avaient valu le surnom de grand, il aspirait à la monarchie universelle et voulait avant tout s'attaquer aux Romains. [...]
[...] Alors les Etoliens, enclins aux accusations bruyantes, entreprirent bruyamment de jeter le trouble dans les villes. Ils demandèrent à Titus d'ôter à la Grèce ses entraves (c'est ainsi que Philippe avait coutume d'appeler les trois villes que nous avons nommées). En même temps ils demandaient aux Grecs si, ayant à présent un carcan plus lourd, mais mieux poli que l'ancien, ils en étaient contents et s'ils honoraient Titus comme un bienfaiteur, parce qu'après avoir dégagé les pieds de la Grèce, il lui avait mis la chaîne au cou. [...]
[...] Il faut bien prendre en compte l'ensemble des facteurs et non uniquement la supériorité technique romaine. Titus n'a donc laissé aucune chance à l'ennemi en les poursuivant dans l'optique de capturer le roi de Macédoine pour éliminer un adversaire de plus (l.28 : les Romains continuaient à poursuivre l'ennemi). II) Rome doit gérer une stratégie globale et le sort de Philippe V La neutralisation astucieuse du roi de Macédoine Le but de Titus, voyant la bataille tourner en sa faveur, est de capturer Philippe V de Macédoine car Rome pense déjà à une stratégie diplomatique. [...]
[...] Ceux-ci ne purent soutenir le choc pesant de cette mase de boucliers serrés les uns contre les autres et la rudesse d'attaque des sarisses. Mais l'aile gauche des Macédoniens s'étant distendue et disloquée dans les collines, Titus, abandonnant son aile vaincue, passa vivement à l'autre et chargea les ennemis, que l'inégalité et les aspérités du terrain empêchaient de se maintenir en phalange compacte et d'épaissir leurs rangs en profondeur, ce qui était l'élément essentiel de leur force. En outre la lutte corps à corps était difficile pour les Macédoniens à cause de leur pesante armure. [...]
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