Bataille, Alésia, mesures, victoire, défaite
« Le pays que domine Alésia semblait désigné pour être le champ clos d'une de ces rencontres où se décident d'un coup la fortune des grands hommes et le sort des grands peuples. Il a la forme théâtrale qui convient au cadre des solennités historiques ». Telle était la vision de l'historien du début du XXème siècle Camille Jullian du site et de la bataille d'Alésia.
A partir de 58 avant notre ère, César alors proconsul de Gaule Transalpine et Cisalpine, saisie une opportunité pour se tourner vers le reste du monde gaulois. Il est issu d'une noble famille qui a derrière elle une longue tradition de pouvoir, d'influence. De par son ambition, son intelligence et sa capacité démagogique, il réussit, dans une fin de République mouvementée, à prendre le pouvoir au côté de Pompée et Crassus. Durant sept ans, César combat les peuples celtes, que les romains appellent gaulois. La conquête des Gaules est aussi pour lui un moyen d'asseoir son pouvoir politique à Rome. César, principal acteur romain de ce conflit, est le seul à avoir laissé un témoignage écrit de l'évènement.
La guerre des Gaules correspond à une campagne longue et difficile pour César dans laquelle ce dernier remporte des victoires jusqu'au jour où il doit faire face à une rébellion conduite par un jeune chef arverne du nom de Vercingétorix. Celui-ci est le fils du roi arverne déchu : Celtill. La cité des Arvernes était alors très riche car elle possédait des ressources en or et constituait la plaque tournante en Gaule. Vercingétorix a été élevé à la romaine il connait de ce fait les forces et les faiblesses des légions romaines. César sait qu'il constitue le principal danger gaulois. Surtout quand Vercingétorix parvient à coaliser la plupart des peuples gaulois contre l'envahisseur.
Vercingétorix remporte une victoire contre César à Gergovie qui l'oblige à battre en retraite. Il cherche alors à conserver son avantage en essayant de poursuivre les romains. La chance tourne, Vercingétorix est contraint de se replier sur les hauteurs d'un oppidum fortifié : Alésia. D'après César : « La ville proprement dite était au sommet d'une colline, à une grande altitude, […], le pied de la colline était de deux côtés baigné par des cours d'eau. En avant de la ville une plaine s'étendait, sur une longueur d'environ 3 milles ; de tous les autres côtés la colline était entourée à peu de distance de hauteur dont l'altitude égalait la sienne ».
[...] Celui-ci tente une sortie de cavalerie pour prendre l'ennemi à revers. Mais la situation semble désespérée. Alors, César lui-même descend de son observatoire et se jette dans la mêlée pour tenter d'arrêter l'avancée des troupes gauloises et conforter son armée. Labienus d'un côté, les germains de l'autre, font la différence. Le carnage est grand, Vercassivellaunos est fait prisonnier. C'est la débandade pour le camp gaulois. Les survivants tentent de regagner l'oppidum pour échapper aux charges de cavalerie dévastatrice des germains. A minuit, le combat est fini. [...]
[...] Il le défendait aux endroits les plus faibles, etc'est là où étaient positionnées les armées de Vercingétorix, d'après César, directement en vis-à-vis des romains. Dans son récit, César parle de gaulois dans l'oppidum auxquels s'ajouteraient à légionnaires. Ce qui, avec les renforts gaulois, mènerait à plus de hommes qui vont se battre sur le site d'Alésia. Une fois le blocus de César effectif, Vercingétorix décide d'expulser les non-combattants : malades, vieillards, femmes et enfants des Mandubiens qui se mirent à errer entre les lignes ennemies. Durant des semaines. [...]
[...] Le camp de César est construit sur l'actuelle montagne de Flavigny. Son principal lieutenant Labienus, avait construit son camp en face de celui de César, sur l'actuelle montagne de Bussy. Ces deux camps situés enhauteur permettaient de voir parfaitement ce qu'il se passait dans le camp gaulois. Une fois les camps mis en place, l'objectif prioritaire pour César est de barrer les sorties possibles des assiégés et de se protéger soi-même en édifiant des défenses provisoires et légères, permettant de travailler aisément à la construction d'une ligne d'investissement définitive. [...]
[...] Le temps presse car l'hiver approche, impuissant à briser le blocus, les gaulois fondent leur dernier espoir sur la venue d'une armée de secours. Les forces de secours gauloises serassemblent sur le territoire des Héduens et le conseil des chefs confit leur commandement à un aéropage composé de Commios L'Atrébate, Viridomaros et Eporédorix, nobles héduens et de Vercassivellaunos, arverne et cousin de Vercingétorix. Ce conseil est unbel exemple d'unité politique et militaire qui a pour initiative Vercingétorix. (Faire la liste sur Power Point) Contrairement à Vercingétorix, César n'a aucune chance de voir arriver des renforts romains car les révoltés ont pris soin de les bloquer dans les limites du possible, par un glacis continu de peuples hostiles dans le secteur d'Alésia. [...]
[...] Sa réaction est rapide et efficace en formant un carré autour des bagages pendant que la cavalerie germanique accomplit des prodiges face à celle de Vercingétorix. L'échec est total pour les gaulois. D'après César :« Après cette déroute de toute sa cavalerie, Vercingétorix, qui avait disposé ses troupes en avant de son camp, les mit en retraite incontinent, et prit la route d'Alésia [ ] »Alésia était alors l'oppidum le plus proche et le plus fortifié. « César, [ ]suivit l'ennemi aussi longtemps que l'heure du jour le lui permit et lui tua environ 3000 hommes à l'arrière-garde ; le lendemain, il campa devant Alésia ». [...]
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