La nourriture romaine était frugale : soupe de légumes, de légumineuses ou de céréales, pain accompagné de fromage, de poisson, de fruits, d'huile et de vin. La viande était surtout réservée aux banquets. Ces repas représentaient alors de grands instants très important dans la vie des Romains, où luxe, raffinement et volupté étaient de mise. Le lieu de ces dîners festifs était le triclinium, qui était paré de nombreuses peintures murales et de mosaïque sur le sol. C'était un moment de détente plongé dans une musique d'ambiance et dans une théâtralité générale des services : un instant appréciait des populations qui pouvaient en avoir accès…
Parmi tant de chefs-d'oeuvre que nous a laissés l'antiquité classique, il y en a de plus célèbres, mais il y en a peu d'aussi lus que le Satyricon de Pétrone. Les manuscrits retrouvés portent, sans autre indication, le nom de Titus Petronius Arbiter, dit Pétrone (Petronius Niger pour l'état-civil). C'était un homme de lettres et un poète latin, favori, puis victime de Néron, immortalisé par une citation de Tacite au XVIe livre des Annales, paragraphes 18 et 19. Tacite appelle le proche de Néron : arbiter elegantiarum, l'arbitre des élégances. Or le nom de l'auteur est Titus Petronius Arbiter, il passe pour un adepte de la philosophie d'Épicure ; ce qui montre que le roman et en particulier l'auteur fait encore débat. Le passage qui nous intéresse est la Cena Trimalchionis, le dîner chez Trimalcio, un affranchi qui s'est fortement enrichi par son business orienté principalement dans les produits alimentaires qui sont le fruit de son grand domaine foncier de Campanie. C'es alors la partie centrale du roman, les chapitres 26 à 78, qui aborde ce sujet.
Le contexte des riches affranchis romains durant le Ier siècle de notre ère, offert par ce roman de Pétrone conduit cette étude à mesurer l'importance de cette ouvrage d'un point de vue archéologique, pour ensuite à se demander ce qu'il nous apporte sur la composition, l'organisation et le déroulement du repas lors d'un dîner.
Tout d'abord il sera étudiée l'importance du Satyricon en temps que source archéologique, tout en discutant de points qui peuvent la rendre moins crédible. Le cadre physique et moral du festin sera abordé, pour finalement amener l'exposé à étudier les aspects luxueux d'un tel moment.
[...] La viande était surtout réservée aux banquets. Ces repas représentaient alors de grands instants très important dans la vie des Romains, où luxe, raffinement et volupté étaient de mise. Le lieu de ces dîners festifs était le triclinium, qui était paré de nombreuses peintures murales et de mosaïque sur le sol. C'était un moment de détente plongé dans une musique d'ambiance et dans une théâtralité générale des services : un instant appréciait des populations qui pouvaient en avoir accès Parmi tant de chefs-d'oeuvre que nous a laissés l'antiquité classique, il y en a de plus célèbres, mais il y en a peu d'aussi lus que le Satyricon de Pétrone. [...]
[...] Dunbabin K., The Roman banquet, (2003), principalement p.52-102. Morvillez E., Sur les installations de lits de table en sigma dans l'architecture domestique du Haut et du Bas-Empire dans PALLAS 44, (1996), p. 119-158. Veyne P., La société Romaine, (2001). Le monde des esclaves : Faucon R., Les affranchis à Rome au Ier siècle de notre ère, d'après l'œuvre de Tacite, (1964). Bon travail qui permet une approche du sujet très aisé. Joshel S., Work, identity, and legal status at Rome: a study of the occupational inscription, (1992), 238p. [...]
[...] C'est une preuve que l'archéologue doit être ambivalent et doit pouvoir traiter différents types de sources, bien que certaines puissent ne pas sembler importantes de prime abord. Annexes Figure 1 : lits de triclinium maçonnés de la maison de La Moral de Pompéi (D'après Dunbabin 2003, p. 40). Figure 2 : trilicnium d'été de Pompéi (d'après Coalrelli 2002, p. 316.). Figure 3 : Dénomination des lits et leurs subdivisions (D'après http://site.voila.fr/cuisineromaine/cotetriclinium.htm) Figure 4 : Fresque de banquet, 35-45 apr. J.-C., Pompéi, Maison des chastes Amants (d'après Coalrelli 2002, p. 336.). Figure Mosaïque de Carthage; 180 ap. J.-C. [...]
[...] Préparatifs d'un banquet. (D'après http://site.voila.fr/cuisineromaine/cotetriclinium.htm) Figure 6 : Mosaïque de poissons, triclinium de Pompéi (d'après Coalrelli 2002, p. 224.). Figure 7 : Mosaïque de musiciens d'un triclinium (d'après Péché 2001, p.1.) Figure 8 : Sol du triclinium de la Maison à la Fontaine de Conimbriga (d'après Dunbabin 2003 p.45.) Figure 9 : lampe à huile (d'après Péché 2001, p.40.). Figure 10 : Dispositions des convives (D'après Smith M 1975, p. 66.). Figure 11 : Fresque de vaisselle d'argent de la nécropole du Vésuve, tombe de Caius Vestorius Priscus, Pompéi (d'après Coalrelli 2002, p. [...]
[...] On peut remarquer aussi sur la figure que l'emplacement des trois lits sont visualisés par la mosaïque elle- même : les motifs ne sont jamais sous les banquettes, où le spectateur ne regarde pas. Une pancarte à l'entrée (chap. 30) du triclinium permet aux convives de voir les différents plats qui seront présentés durant le festin. Au même chapitre, le narrateur dit qu'une lanterne à deux lampes été accrochée à la voûte, ce qui montre le dispositif d'éclairage de la pièce (figure 9). [...]
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