Auguste, encore connu sous le nom d'Octave, est accueilli en libérateur en 39 av. J.-C. en Gaule Transalpine lorsqu'il remplace Antoine et entreprend la pacification, l'organisation et la fondation coloniale dans l'ensemble de la Province. Il convient de rappeler que Rome assure la sécurité de la cité de Narbonne dès l'éradication de la piraterie de Sextus Pompée, la pacification de l'Espagne et de l'Aquitaine par Agrippa en 39-38 av. J.-C. puis par Messala en 28 av. J.-C. Auguste ne se contente pourtant pas de perpétuer la paix à Narbonne, il lui assure, dans le même temps, une prééminence définitive sur la Province. En effet, il y séjourne à la fin de l'année 27 av. J.-C., y fait élever un temple au Cers et y réunit un conventus où sont jetés les premières bases de l'administration de toute la Gaule ainsi que celle du recensement. En 22 av. J.-C., il rend la Province au Sénat et la sépare donc du reste de la Gaule, qui prend alors le nom de Gaule Narbonnaise. Dans ces conditions, les manifestations du culte impérial sont logiquement bien accueillies dans cette cité, fort bien traité par l'Empereur. Le premier témoignage de cet état de fait est une manifestation privée, par le biais d'un autel dédié à la Pax Augusti vraisemblablement en 26 ou 25 av. J.-C., après le passage d'Auguste dans la cité. Il est donc indéniable que la population narbonnaise et particulièrement les plébéiens, s'habituent très tôt à honorer Auguste. Cette atmosphère se prête ainsi à une éclatante manifestation du culte impérial, qui a lieu en 11 ap. J.-C. avec l'apparition de cet autel de Narbonne.
[...] Un culte pour et par la population III. La législation 1. [...]
[...] Nous pouvons le voir aux lignes 23-24 : La plèbe de Narbonne a dédié l'autel à la puissance divine d'Auguste selon les lois qui ont été ci-dessous inscrites. Toutefois, la plèbe de Narbonne semble avoir été influencée directement par Rome dans cette organisation. Dans cette idée, l'inscription de l'autel est parfois un emprunt à la législation religieuse romaine. En effet, il s'écoule un an entre le vœu plébéien de célébrer à perpétuité le culte du Numen Augusti et la dédicace du culte. [...]
[...] En effet, il y séjourne à la fin de l'année 27 av. J.-C., y fait élever un temple au Cers et y réunit un conventus où sont jetés les premières bases de l'administration de toute la Gaule ainsi que celle du recensement. En 22 av. J.-C., il rend la Province au Sénat et la sépare donc du reste de la Gaule, qui prend alors le nom de Gaule Narbonnaise. Dans ces conditions, les manifestations du culte impérial sont logiquement bien accueillies dans cette cité, fort bien traité par l'Empereur. [...]
[...] en l'honneur d'Octave, le plus significatif sur le plan religieux est l'accord d'une libation à son génius dans tout banquets privés et publiques (la libation est un sacrifice en fleur et offrandes de vin et d'encens surtout, dont il est question pour le culte du Numen, comme nous pouvons le voir tout au long du texte : «d'encens et de vin L'officialisation de cet honneur intervient lors de sa nomination, en 12 av. J.-C., au poste de Pontifex Maximus (le titre le plus élevé de la religion romaine). Le Pater Familias Auguste devient Pater Patriae et sa valeur divine est alors reconnue. Ainsi, Auguste est désormais vue comme un sauveur. [...]
[...] A cet égard, l'inscription de l'autel de Narbonne précise bien qu'il a la puissance divine [ . ] assumé à perpétuité par la Plèbe de Narbonne (ligne 2). Il résume en lui toutes les vertus et se propose ainsi comme modèle à ses contemporains, le rapprochant donc des dieux. De plus, la pensée grecque qui est en progrès à Rome, introduit l'idée d'une suprématie de la morale. Le renouveau de cette pensée grecque a donc permis à Auguste de s'entourer d'une sorte d'aura surhumaine, le mythe moral étant inséparable du mythe divin. [...]
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