La cité est le lieu où cohabitent les dieux et les hommes. Cette cohabitation remonte aux origines même de la cité. La religion romaine peut être définie comme l'ensemble des relations entre Dieux et hommes. L'augure est le prêtre chargé d'interpréter les signes naturels. C'est un acte d'une extrême importance car il permet de connaître les volontés divines. L'augure est donc le seul intermédiaire autorisé entre les dieux et les hommes
Nos principales sources datent de l'époque tardive de l'Empire. On pourrait donc émettre un doute quant à leur pertinence mais une des particularités de la religion à Rome est son immobilisme, ce qui vaut également pour les augures. On peut légitimement penser que ce que décrit Cicéron, au Ier siècle av. JC, obéit aux règles qu'avaient connues ses collègues à l'époque royale.
Nous savons que l'augure est propre à Rome, où le traitement des signes divins à une importance égale aux offrandes. Le cadre chronologique de notre étude débute avec la fondation de Rome en 753 av. JC et s'achève en 264 av. JC, à la veille de la première guerre punique. Nous chercherons à savoir si les augures ont uniquement une fonction religieuse ou s'ils exercent une réelle influence politique. Pour cela, nous présenterons d'abord l'augure dans sa fonction de prêtre au service de la cité, puis nous tenterons de trouver la relation exacte qui existe entre l'augure et la vie politique de la cité, notamment lors de son contact avec les magistrats.
[...] Une influence politique Une chose est claire! L'Augure a une place importante au cœur de la cité. On le voit notamment dans le fait que le lituus est représenté sur les pièces de monnaies! Le nom d'Augure n'a rien à voir avec les " oiseaux de présage il signifie un pouvoir d'accroissement; valorisation soit du présage en soi, devenu, par la vertu du rite, déterminant; soit du vouloir divin, reconnu et énoncé par l'augure. Cette définition éthymologique nous laisse entendre l'influence que pouvait acquérir l'augure. [...]
[...] Si le pouvoir des augures semble diminuer dans la fin de notre période, la fin de la République sera marquée par leur pouvoir redoutable qui faisait d'eux un des pivots du jeu politique. Cette place centrale dans le discours de la Cité est utilisée par Octavien , qui prend en 27 av. JC, le titre d'Auguste. Bibliographie DUMEZIL La religion romaine archaïque, Payot, ¨Paris JAYET Histoire politique et psychologique de la religion romaine, Patot LE GLAY La religion romaine, Colin, Paris PORTE Les donneurs de sacré. [...]
[...] L'augure La cité est le lieu où cohabitent les dieux et les hommes. Cette cohabitation remonte aux origines même de la cité. La religion romaine peut être définie comme l'ensemble des relations entre Dieux et hommes. L'augure est le prêtre chargé d'interpréter les signes naturels. C'est un acte d'une extrême importance car il permet de connaître les volontés divines. L'augure est donc le seul intermédiaire autorisé entre les dieux et les hommes Nos principales sources datent de l'époque tardive de l'Empire. [...]
[...] Notamment dans l'image même du roi légitimé par l'augure. Numa initia cela et , les usurpateurs, tentèrent de se donner cette dimension. On le voit avec Servius Tullius qui fonde les cultes à Fortuna et à Mater Matuta, et les Tarquins en entreprenant la construction du grand temple de Jupiter Optimus Maximus, dont la république naissante devait, en prétendant l'inaugurer, s'attribuer le prestige et tirer sa légitimité sacrée. L'accroissement du nombre d'augures eut lieu, nous l'avons vu, en réaction à l'extension de Rome mais il faut ajouter un autre élément, dans les dernières décennies de notre période : le besoin de satisfaire les ambitions d'une nouvelle noblesse mixte, patricio-plébéienne, avide de s'élever jusqu'aux sommets d'une carrière politique qui incluait, comme l'une de ses nécessaires composantes, l'exercice d'une indignité sacerdotale. [...]
[...] Quand un augure participe a quelque acte public, en tant que personnage politique, il le fait en compagnie d'un magistrat, et assume uniquement la partie sacrée proprement dite que cet acte peut comporter. Si le pouvoir des augures semble diminuer dans la fin de notre période, la fin de la République sera marquée par leur pouvoir redoutable qui faisait d'eux un des pivots du jeu politique. Cette place centrale dans le discours de la Cité est utilisée par Octavien, qui prend en 27 av. JC, le titre d'Auguste. [...]
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