Quand on évoque le nom d'Attila, il nous vient à l'esprit l'image d'un guerrier sanguinaire détruisant tout sur son passage. Pour nous, Attila est resté le "fléau de Dieu" à propos duquel on disait que l'herbe ne repoussait pas là où son cheval, Balamer, était passé... Pour avoir une image un peu plus précise que celle que nous a léguée la légende chrétienne, nous allons d'abord essayer de comprendre qui étaient les Huns à l'origine, et à l'époque d'Attila, avant de nous intéresser au personnage d'Attila lui-même.
Après avoir dressé un portrait d'Attila, nous allons nous tourner vers ses invasions, d'abord dans l'Empire romain d'Orient, ensuite dans celui d'Occident.
Les Huns sont des nomades asiatiques dont l'origine reste assez floue : ils viennent sans doute de la Mongolie ou de la Chine du Nord-ouest actuelles.
Pour des raisons inconnues, les Huns se mettent en mouvement vers 370, certains (appelés Huns Blancs ou Hephtalites) vers l'Inde, d'autres, ceux qui nous intéressent ici, vers l'Ouest.
[...] Attila décide alors de marcher sur Rome. Cependant, le pape Léon 1er le Grand, au nom de l'empereur d'Occident, Valentinien III, lui offre des conditions de paix. Les Huns sont épuisés par la famine et les maladies, et désirent mettre à l'abri l'important butin qu'ils ont amassé, aussi, Attila accepte- t-il, moyennant le paiement d'un tribut annuel, de regagner les bords du Danube. Attila meurt un an plus tard, au printemps 453, dans des conditions mystérieuses; il est trouvé mort le lendemain de ses noces avec une jeune fille barbare, Ildico. [...]
[...] Physiquement, Attila est de type mongol: petit, trapu, au teint foncé, la tête puissante, les yeux fendus, la barbe rare et grise, le nez plat . Attila a conscience de la dignité souveraine, ce qui manquait avant lui aux rois hunniques. Il est montré par Priscus comme un roi totalement autocratique, même en temps de paix. Son peuple le respecte, mais son respect est basé sur la peur. Il envisage et conduit ses campagnes et négociations apparemment sans aucune consultation avec ses suivants. En temps de paix, il administre la justice et son peuple accepte ses jugements sans protestation et, semble-t-il, avec une complète soumission. [...]
[...] Attila, roi des Huns 1. Origine des Huns Les Huns sont des nomades asiatiques dont l'origine reste assez floue: ils viennent sans doute de la Mongolie ou de la Chine du Nord-ouest actuelles. Pour des raisons inconnues, les Huns se mettent en mouvement vers 370, certains (appelés Huns Blancs ou Hephtalites) vers l'Inde, d'autres, ceux qui nous intéressent ici, vers l'Ouest. Ces derniers franchissent la Volga vers 374 et arrivent dans les steppes de la Russie méridionale occupée par les Sarmates et par les Goths. [...]
[...] Toutefois, si rapidement il ne reste plus rien de l'empire d'Attila et des terribles Huns, Attila a tout de même joué un rôle important en Europe, en accélérant la mise en place des populations germaniques de l'Empire. Le peuple hongrois, en particulier, également, hérité de ce qu'on considère, aujourd'hui, comme la culture de la civilisation hunnique, culture qui s'apparente, pour beaucoup, aujourd'hui encore, à celle des peuples de la grande steppe eurasienne. Bibliographie - Altheim, F., Attila et les Huns, Payot (228p) - Brion, Marcel, La Vie d'Attila, Gallimard - Bouvier-Ajam, Maurice, Attila, le fléau de Dieu, Tallandier - Fournier, G., L'Occident fin du Ve-fin du IXe siècle, coll. U. A. [...]
[...] Ainsi, Attila, fils du défunt roi (ou khan) Moundzouk, succède à son oncle Rua, conjointement à son frère aîné, Bleda, en 434. Bleda mène une politique plutôt pacifique, à l'égard des Romains et remporte un succès surtout diplomatique face à l'Empire romain d'Orient. Il obtient un doublement du tribut versé par Constantinople, et interdit à l'Empire romain d'Orient de s'allier aux Barbares, ennemis des Huns. Cela permet aux Huns d'étendre leur empire jusqu'aux Alpes, au Rhin, et à la Vistule. [...]
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