A la fin des Guerres Médiques en -479, la Grèce se trouve victorieuse d'un conflit qui dura plus d'une vingtaine d'années (-550 à -479). L'ultime victoire de Platées favorise la conception qu'Athènes avait de cette guerre, c'est-à-dire un duel homérique entre Perses et Grecs. Ils sont les heureux vainqueurs d'une lutte acharnée où l'on voit émerger une puissance militaire athénienne. La victoire de Salamine montre au monde grec qu'Athènes est une puissance égalée à Sparte. Pour donner un exemple, les Perses d'Eschyle exaltent cette victoire, cette suprématie qui réjouit et remontent le moral au monde hellénistique, pensant vivre à présent en paix en dehors de la civilisation barbare. Pourtant, une peur persiste: comment un peuple qui a tenté pendant près de vingt ans une invasion en Grèce peut définitivement se retirer sans avoir de nouveaux projets? Cette crainte atteint surtout les cités grecques d'Ionie qui demandent, les premières, une alliance entre Grecs, une symmachie afin de prévenir une éventuelle nouvelle attaque perse: d'où la création d'une ligue, celle de Délos en -478. Celle-ci peut être définie comme une alliance du même type que celle du Péloponnèse. Les alliés sont volontaires et ils prêtent serment de reconnaître l'autorité de l'hégémon, c'est-à-dire Athènes, qui doit assurer la sécurité et l'indépendance des membres. Afin de financer cette ligue et surtout ses trières, qui sont l'instrument principal contre ses éventuelles attaques mèdes, la ligue a un centre géographique situé à Délos, où sans doute un conseil se réunissait afin de fixer et contrôler une contribution dite « volontaire » des alliés, le phoros afin de maintenir l 'alliance ( ils étaient séparés en deux catégories: ceux qui apportaient leur contribution à la Ligue en numéraire (tributs) ou ceux qui apportaient leur contribution à la Ligue en proposant leurs navires et leurs équipages) .Ainsi, les cinquante années qui suivent ses guerres médiques sont les années d'apogée d'Athènes. A l'extérieur, un empire athénien se constitue et de renforce. Athènes devient « l'école de la Grèce » avec sa démocratie mise en place vigoureusement par Périclès dont nous reparlerons dans notre exposé. Nous devons à Thucydide avec son oeuvre, histoire de la Guerre du Péloponnèse, et à Aristote dans sa Constitution des Athéniens, l'essentiel de nos informations concernant cette période. Cependant, Il faut souligner que la période qu'appelle Thucydide, la pentékontaétie, c'est-à-dire une période d'une cinquantaine d'années prospère aboutit à une guerre entre Grecs plus précisément commencée par Sparte et Athènes en 431 av. J.-C. et qui modifiera le dessein historique de la Grèce tout entière. L'essentiel de notre étude serait de comprendre pourquoi Athènes, devenue puissante et prospère, devient l'une des principales protagonistes de la guerre, alors qu'elle est l'allié de la plupart des Grecs, grâce à la ligue de Délos constituée en -478; la guerre du Péloponnèse serait-elle la conséquence directe de la trop gênante hégémonie athénienne?
[...] Pour conclure, nous pouvons dire qu'Athènes a participé à la guerre du Péloponnèse car elle en est la principale concernée. Les différentes sources nous indiquent que la guerre fut provoquée par les trois incidents expliqués auparavant dans notre texte alors que Thucydide dans l'histoire de la guerre du Péloponnèse évoque globalement la trop gênante puissance athénienne, qui après les guerres médiques va s'imposer politiquement, culturellement, militairement et économiquement sous l'impulsion du stratège Périclès. La Ligue de Délos, transformée en instrument de pouvoir athénien incite quelques cités à se révolter ce qui permet à Sparte, la principale cité du Péloponnèse à intervenir. [...]
[...] Il est clair que Sparte et la cité de l'Attique sont en rivalité de moins en moins indirectement et nous verrons dans une seconde partie comment elles ont abouti à un conflit direct. Pour ce faire, les trois principaux incidents conduisant à la guerre seront exposés. Thucydide pense que le déclenchement de la guerre du Péloponnèse est lié certes, à la puissance athénienne et à la crainte des Péloponnésiens face à ce développement, mais il est important d'expliquer également, les trois incidents qui survinrent par la suite, la cause de cette peur et de cette hégémonie trop gênante. [...]
[...] Mais ce n'est pas cela qui provoquera définitivement l'inévitable guerre du Péloponnèse. Selon Thucydide, Un problème commercial, dont Périclès serait à l'origine, aurait provoqué l'ultime tension menant au conflit. En effet, ce serait à son initiative qu'un décret interdisant aux Mégariens l'accès aux marchés d'Athènes et des cités de son empire, le grief invoqué serait que Mégare donnerait asile aux esclaves fugitifs. De plus, nous pouvons préciser que la cité avait rejoint le camp spartiate depuis -446.Mais cet argument peut être réfuté si l'on prend également en cause le fait que Mégare participait aux expéditions corinthiennes contre Corcyre, une provocation délibérée de Périclès pour une rivalité commerciale entre sa cité et Mégare. [...]
[...] Il serait toutefois erroné de soupeser la part de responsabilité des uns des autres. S'il est indiscutable que les Corinthiens ont eu un rôle central dans le déclenchement de la guerre, la constante avec laquelle les Athéniens, depuis des années déjà, avaient peu à peu affaibli les positions de Corinthe un peu partout où elles s'exprimaient, ne pouvait rester sans réponse sauf à voir la cité mourir de petit feu. Nous pouvons penser qu'Athènes et son comportement aient entre autres provoqué la guerre du Péloponnèse car la cité avait, en plus d'avoir affaibli Corinthe, avait remis en cause l'autorité de Sparte et la confiance que ses alliés mettaient en elle. [...]
[...] La seule chose claire est que les Athéniens imposèrent une série de mesure en -433, dont l'objet était de réduire les forces militaires Potidéates et de desserrer les liens que la cité conservait encore avec sa métropole (en réalité, Athènes avait peur d'une coalition entre le roi de Macédoine, Corinthe et ses alliés de la Thrace). Mais les Potidéates se rebellèrent encouragés de toute évidence par les Corinthiens et Athènes envoya une expédition chargée de les faire céder, d'où le début du siège de la cité qui dura trois ans car Potidée est une cité bien fortifiée. Comme précédemment à propos de Corcyre, Corinthe et Athènes se trouvent en état de guerre. [...]
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