L'article « La topographie de l'artisanat dans la Rome antique » est une participation de
Jean-Paul Morel au colloque international L'Urbs, espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C – IIIe siècle
ap. J.-C.) qui s'est tenu à Rome du 8 au 12 mai 1985. Ce colloque international avait pour but de
faire une mise au point sur l'état des connaissances relatives à l'organisation de la ville, à sa
répartition topographique, mais aussi à son organisation économique.
J.-P. Morel aborde dans sa participation le thème de l'organisation économique de l'Urbs.
[...] Enfin, dans un troisième temps, Domitien aménage les Horrea Piperataria en partie sur le domaine public 4 qu'avait spolié Néron. Les petits commerces sont ainsi remplacés par un édifice de toute autre ampleur. Ainsi est-il possible de voir la volonté d'endiguer la prolifération des tabernae, et la création de points de fixation. Les horrea ont été pour la première fois mis au jour à Ostie. Depuis, leur identification à Rome pose quelques problèmes. En effet, leur architecture se signale par un cloisonnement poussé, assez peu compatible pour un lieu de stockage. [...]
[...] Ces fabriques urbaines se situent pour la plupart loin de la ville, et celles qui restent dans le périmètre du mur d'Aurélien ne peuvent absolument pas rivaliser. En outre, des quartiers périphériques semblent avoir été dévolus à ce 2 genre d'activités, toutes confondues. L'exemple le plus significatif est celui du Trastévère où il est possible de rencontrer des coriarii, artisans du cuir, mais aussi des eborarii et citrarii, ébénistes d'art, spécialisés dans l'incrustation. Enfin, le centre de la ville est aussi marqué par les Navalia, le long de la rive gauche du Tibre, la fabrique de minium en plein Quirinal, où les dépôts de marbre de la statio marmorum entre le Tibre et l'actuel Corso Vittorio Emanuele. [...]
[...] Il y a tout d'abord les sources archéologiques. Pendant très 1 longtemps, elles sont apparues comme assez marginales, et sous-estimées dans des publications assez sommaires à propos de l'économie romaine. En relation très étroite avec les sources archéologiques sont les sources épigraphiques. Moins impressionnantes, elles forment par leur nombre de plus en plus grand, un véritable corpus, bien qu'elles ne donnent la plupart du temps que des éléments brefs, assez difficiles d'interprétation. Il est possible d'ajouter à ces sources épigraphiques l'imposante carte en marbre de la ville, la Forma Urbis Romae. [...]
[...] Tout d'abord, un petit commerce tend à se développer de plus en plus, et dont les ramifications empiètent sur le domaine public. Il s'agit entre autres des petites tabernae. A l'inverse, l'Etat cherche à endiguer cette prolifération par la construction de structures amples, jouant le rôle de points de fixation du commerce et de l'artisanat. Les lieux sont dorénavant choisis par les autorités. Il en ressort un essai de conciliation entre une économie de petits boutiquiers et une organisation étatique. Cependant, il faut nuancer cet état de fait, le tout reste très largement fractionné. [...]
[...] Lieux qui prennent une très grande importance dans la vie quotidienne, mais aussi dans l'organisation de la ville, les marchés ou macella sont eux aussi rejetés vers la périphérie du centre (Forum). Les premiers exemples de ces macella remontent au IIIe s. av. n.è. avec le Forum Piscarium ou Piscatorium. Il semble qu'il se situait sur la partie orientale de la Basilica Aemilia. Un autre macellum se tenait à l'emplacement du Forum Pacis lors du II e s av. n.è. qui déjà se trouve plus éloigné du Forum. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture