L'armée romaine constitue un instrument de puissance et de gloire pour Rome. L'évolution de cette armée romaine s'est faite en plusieurs étapes : à l'origine et jusqu'à Servius Tullius, c'est une armée royale, composée essentiellement de patriciens et de leurs clients, de fantassins peu armés. C'est sous Servius Tullius (deuxième roi étrusque, 578-534 av JC) qu'a lieu la première réforme de l'armée : la société est réorganisée en cinq classes censitaires, il y a donc une division de l'armée en centuries, sans oublier le rajout des trois centuries de musiciens, artisans et prolétaires. L'armée est dirigée par un consul ayant un imperium de douze mois. Le titre d'Imperator est réservé aux généraux victorieux. Ils sont assistés de légats, questeurs-intendants, et de tribuns militaires élus.
Le devoir du citoyen est de servir dans l'armée, mais son équipement est à ses propres frais. Pour les Romains, on ne pouvait bien protéger son pays que si on disposait de biens à défendre. Il apparaissait logique que les plus riches participent à cette armée, armée bâtie selon une hiérarchie rigoureuse fondée sur la richesse : la cavalerie est en tête.
Le citoyen sert son pays de 17 à 60 ans. On distingue deux classes d'âge : les Juniores, de 17 à 45 ans, qui forment l'armée vive, et les Seniores, de 45 à 60, qui forment l'armée de réserve.
En théorie, Rome ne dispose pas d'armée permanente : il s'agit plus de levées en masse (tumultus). Un citoyen participe en moyenne à 15 campagnes au cours de sa vie, chacune d'entre elles durant plusieurs mois, à l'exception de la Deuxième Guerre Punique (219-201 av JC).
Considérant la situation florissante de Rome et l'accroissement de la taille de son Empire, une réforme militaire semblait s'imposer…
[...] L'armée de Marius représente donc un danger pour l'Etat, et Auguste par la suite ne sera pas sans le remarquer. II. L'armée romaine sous Auguste L'armée impériale connaît peu de différences par rapport à celle de Marius, elle reste une armée de métier, et se trouve cantonnée dans les régions éloignées de Rome, en guise de garnisons. Auguste diminue de moitié le nombre des légions : on passe à trente légions environ, ce qui pose parfois un problème de fusion entre certaines légions (les Germanie, Italica, Pia Fidelis par exemple). [...]
[...] La légion obtient l'apport d'une cavalerie de 120 hommes. Des cohortes auxiliaires sont aussi intronisées, et ces forces sont institutionnalisées comme forces d'appoint en 53. Leur but est de soutenir les légions en difficulté et garder le Limes. Elles restent malgré tout moins bien équipées que les légions romaines. La hiérarchie reste très stricte : le soldat suit tout un cursus avant d'arriver au poste suprême. Le premier stade est celui de centurion, qui est un officier subalterne, au-dessus il y a les six tribuns militaires, au rôle surtout honorifique, dirigés par un légat, qui est un officier expérimenté, de rang sénatorial. [...]
[...] Les citoyens n'ont pas forcément perçu le problème majeur issu de la réforme de Marius ; les légions sont plus dévouées à leurs généraux qu'à l'Etat, d'où les putschs militaires qui ont ponctué l'historie romaine des premiers siècles avant et après JC : Sylla, Othon, Vitellius, Vespasien tous ont été conduits au pouvoir par leur armée ; elle a le pouvoir de faire et défaire les empereurs. L'armée garde un grand pouvoir, malgré la diminution du nombre des légions par Auguste. Sources Le Guide romain antique, G. Hacquard, J. Dautry et O. [...]
[...] Marius recrute donc ceux qui n'avaient pas les moyens d'appartenir à une centurie, les Capite Censii, il met ainsi fin à l'armée servienne censitaire. Les légions deviennent progressivement permanentes, à chacune un nom est donné, tout comme le sigle de l'aigle. Le légionnaire devient un professionnel de la guerre, qui s'identifie à sa légion et à son chef. L'armée lui fournit des habits, de la nourriture et un campement, de cette façon les différences sociales sont abolies entre les soldats. Pour bien illustrer cette idée, chaque soldat a le pilum et le même glaive. [...]
[...] Le citoyen sert son pays de 17 à 60 ans. On distingue deux classes d'âge : les Juniores, de 17 à 45 ans, qui forment l'armée vive, et les Seniores, de 45 à 60, qui forment l'armée de réserve. En théorie, Rome ne dispose pas d'armée permanente : il s'agit plus de levées en masse (tumultus). Un citoyen participe en moyenne à 15 campagnes au cours de sa vie, chacune d'entre elles durant plusieurs mois, à l'exception de la Deuxième Guerre Punique (219-201 av JC). [...]
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