Le cours de l'histoire peut basculer avec un évènement aussi dérisoire qu'une chèvre égarée. En effet, en mars 1947, en cherchant l'animal, un jeune Bédouin de la tribu Ta'amireh découvre dans une grotte de la région de Qumrân (Jordanie), au nord-ouest de la mer Morte, sept manuscrits placés dans des jarres. Cela marque le début de la découverte des Manuscrits de la Mer Morte aussi appelés Manuscrits de Qumrân. La collection fut complétée par l'exploration de onze grottes entre 1947 et 1956. Au total, environ 900 manuscrits furent découverts, datés du IIe siècle avant Jésus-Christ à 68 après Jésus-Christ et sont attribués à une secte juive.
Éclairant de façon inédite l'époque biblique, ils présentent un intérêt considérable pour les historiens et les théologiens. Ainsi, dès les premières publications, il est apparu que ces manuscrits ouvraient un champ nouveau pour l'étude des origines du christianisme : ils permettent de mieux connaître les courants religieux du judaïsme palestinien au milieu desquels la nouvelle religion a pris son essor.
Ainsi, témoins d'une époque charnière entre judaïsme et christianisme, que nous ont appris les Manuscrits de la Mer Morte ? C'est-à-dire, en quoi cette découverte est-elle à la fois source de certitudes venant confirmer et enrichir nos connaissances historiques et religieuses, mais également source d'interrogations sur une époque où mythe et réalité s'entrecroisent ?
[...] Que nous ont appris les manuscrits de la Mer Morte ? Le cours de l'histoire peut basculer avec un évènement aussi dérisoire qu'une chèvre égarée. En effet, en mars 1947, en cherchant l'animal, un jeune Bédouin de la tribu Ta'amireh découvre dans une grotte de la région de Qumrân (Jordanie), au nord-ouest de la mer Morte, sept manuscrits placés dans des jarres. Cela marque le début de la découverte des Manuscrits de la Mer Morte aussi appelés Manuscrits de Qumrân. [...]
[...] Les travaux de fixation du texte, repris au VI°siècle, aboutirent enfin au X°siècle à l'établissement d'un texte officiel : la Massore. Les autorités rabbiniques s'efforcèrent de faire disparaître tout exemplaire de la Bible non conforme à cet archétype. De fait, les manuscrits de la Bible hébraïque, qui nous sont parvenus en dehors de la découverte de Qumrân, sont tous postérieurs à cette entreprise et témoignent d'une remarquable uniformité de texte. On devine aussitôt l'importance que présente la découverte de manuscrits du texte hébreu remontant au moins aux alentours du début de l'ère chrétienne et donc antérieurs au travail des écoles rabbiniques et contemporains des origines chrétiennes. [...]
[...] Mais ils ne sont pas reconnus dans le canon des Écritures inspirées. On peut citer : le livre des Jubilés, celui d'Hénoch, le Testament de Lévi, et celui de Nephtali. Cette collection offre un témoignage direct du travail historique et littéraire qui a précédé la rédaction des livres bibliques. Surtout, elle donne un éclairage sur la composition de la Bible, l'histoire et la transmission des textes de l'Ancien Testament. b. Texte le plus ancien qui soit parvenu jusqu'à nous d'où son intérêt Ce n'est que vers la fin du 1er siècle de notre ère que fut clos par les rabbins le canon de la Bible hébraïque. [...]
[...] Mais plus concrètement, on peut citer quelques-unes de leurs croyances et pratiques : ascétisme, pureté spirituelle (bains purificateurs), célibat, partage des biens, sanctification du repas en commun, prééminence d'un calendrier solaire, diverses formes de messianisme, et surtout attachement soigné à l'observance de la Loi mosaïque . À Qumrân comme dans le judaïsme en général, la halakhah prime sur la théologie. Ainsi, les manuscrits de la mer Morte révèlent un type d'homme religieux, de croyant, de Juif. Ils contribuent à établir pour cette période un comportement pluriel, parmi les Juifs traditionnels d'alors. Donc grâce à cette découverte, nous connaissons maintenant directement les Esséniens, si longtemps entourés de mystère. [...]
[...] Les auteurs des manuscrits seraient un groupe de juifs, en opposition avec le Judaïsme officiel. Issus de la réaction à l'hellénisme et de la situation politique et religieuse créée par les Asmonéens, ils ont fui dans le désert à l'époque des Maccabées pour échapper à l'occupation romaine et à la corruption de leur temple. Plus précisément, les motifs de la rupture telle qu'elle apparaît dans les textes furent d'une part une interprétation particulière des normes de la Torah par rapport au calendrier, au Temple et à la Ville sainte, et des normes de pureté concernant le culte, les personnes et les objets. [...]
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