La Grèce antique est le berceau d'une foisonnante mythologie qui dès l'époque a passionné les Anciens sur leur origine, leur vraisemblance et leur signification. Ces trois questions forment déjà la structure d'étude des mythographes, qui vont inspirer jusqu'à aujourd'hui les historiens des religions et des mythes. Elles ont été étudiées chacune par différents auteurs d'importance de la Grèce antique : Hérodote, Evhémère, Prodicos et Démocrite d'Abdère se sont intéressés à leur origine, respectivement une communauté méditerranéenne mythologique pour Hérodote, une déformation de la réalité pour Evhémère, une divinisation des objets de la vie courante pour Prodicos et une origine prêtée à des ordonnateurs surnaturels de phénomènes célestes pour Démocrite ; les philosophes présocratiques (Xénophane) ou post-socratiques (Epicure) ont mis en doute la vraisemblance des mythes, d'autres enfin se sont interrogés sur leur signification et donc leur utilité sociale comme Critias.
Comment expliquer que la pensée des philosophes grecs ait été considérée avec autant d'intérêt jusqu'à aujourd'hui encore ?
[...] Il compare les fonctions des dieux grecs à celle des dieux égyptiens pour en déduire une continuité et une proximité des mythologies de l'Est méditerranéen. Quelle perception de ces mythes ? L'héritage de la pensée grecque est resté prépondérant. L'Âge classique grec est en effet perçu comme celui du triomphe de la Raison sur la mythologie. Le développement de la philosophie, de la rhétorique et des écoles sophistes est considéré comme une preuve de la fin de la perception du monde au travers de la mythologie et de la naissance de la réflexion autonome. [...]
[...] C'est en partie le sens que Démocrite d'Abdère donne à son interprétation des religions et mythes. Évoquer le thème de désenchantement du monde ne peut se faire sans rappeler l'ouvrage du même nom de Marcel Gauchet, qui analyse le processus de sortie du religieux, au travers de la démythification et démystification des phénomènes inexplicables. Le discours religieux est progressivement mis en concurrence et parfois remplacé par le discours scientifique, sans pour autant assister à une disparition, mais seulement à une transformation du sacré. [...]
[...] Evhémère aurait découvert lors d'un voyage l'origine des dieux, qu'il explique par la divinisation d'anciens seigneurs de guerre ou caciques. Leur puissance leur aurait valu d'être considérés puis vénérés comme des dieux, comme le fut à son époque Alexandre le Grand de Macédoine. Les philosophes ont également mis en cause la vraisemblance et l'universalité de ces mythes. Xénophane de Colophon a particulièrement imaginé que les animaux s'ils en étaient capables imagineraient des dieux à leur image, tout comme les Grecs concevaient des dieux anthropomorphiques. [...]
[...] Il déduit de ce conflit une probable confrontation entre ceux du peuple aztèque qui souhaitaient se stabiliser et ceux qui désiraient poursuivre vers le Sud, qui se serait doublée d'une lutte d'influence entre la caste des shamans, représentés par la sorcière Coyolxauqhi et celle des guerriers, représentée par le Dieu guerrier par excellence Huitzilopochtli. L'analyse développée par Critias est aussi significative d'un courant de pensée qui considère l'utilité sociale et politique de la religion. Celle- ci apparaît comme un nécessaire contrôle social permettant de punir, réprimer artificiellement les pensées déviantes, un contrôle avant l'acte. Mais cette considération a été rapidement renversée. [...]
[...] L'apport grec antique à l'histoire des religions La Grèce antique est le berceau d'une foisonnante mythologie qui dès l'époque a passionné les Anciens sur leur origine, leur vraisemblance et leur signification. Ces trois questions forment déjà la structure d'étude des mythographes, qui vont inspirer jusqu'à aujourd'hui les historiens des religions et des mythes. Elles ont été étudié chacune par différents auteurs d'importance de la Grèce antique : Hérodote, Evhémère, Prodicos et Démocrite d'Abdère se sont intéressés à leur origine, respectivement une communauté méditerranéenne mythologique pour Hérodote, une déformation de la réalité pour Evhémère, une divinisation des objets de la vie courante pour Prodicos et une origine prêtée à des ordonnateurs surnaturels de phénomènes célestes pour Démocrite ; les philosophes présocratiques (Xénophane) ou post-socratiques (Epicure) ont mis en doute la vraisemblance des mythes, d'autres enfin se sont interrogés sur leur signification et donc leur utilité sociale comme Critias. [...]
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