Exposé présentant la ville de Rouen sous l'Antiquité. Tout ce que l'on sait sur la Rouen antique est dû à l'archéologie. Nous allons tout d'abord voir les origines lointaines de Rouen puis son développement durant la « pax romana » et enfin les incidences qu'elle retirera du déclin de l'Antiquité.
[...] En l'état des recherches, il faut donc se résoudre à l'ignorance sur la position du port antique. Ratomagus doit peut-être plutôt son importance à sa situation de ville- carrefour et au pont qui par la route met, on l'a vu, la ville en liaison avec le Centre et l'Ouest. Comme il a été observé ailleurs en Gaule, la route terrestre garde la prépondérance et la navigation fluviale, sans doute développée avant le temps de Rome, ne connaît l'essor que dans le cadre d'un réseau routier parallèle. [...]
[...] Ces découvertes ont pu permettre l'exposition de 1982, centrée sur l'habitat à Rouen à l'époque gallo- romaine, au sein du Musée des Antiquités. La dernière grande campagne de fouille fut réalisée sur la rive droite entre 1992 et 1995 à l'espace du palais, au rectorat, rue des Carmes, rue Socrate, rue Revel, rue Bourg- l'Abbé, rue Jeanne-d'Arc, au puits Saint André, rue Jeanne-d'Arc station "Théâtre des Arts", place Foch (station Palais de Justice rue de Crosne, sur le boulevard de la Marne au collège Barbey -d'Aurévilly, rue Saint-Hilaire, place de l'Hôtel-de-Ville, et place de la Pucelle. [...]
[...] Vers la fin du IIe siècle, Rouen était l'une des villes les plus importantes du nord de la Gaule. Elle s'étendait déjà sur une centaine d'hectares. Des artisans fabriquant de la céramique et des objets en bronze, en os ou en verre se sont installés. Les fouilles archéologiques ont aussi permis de mettre au jour, place de la cathédrale, les vestiges d'un atelier d'orfèvre. Nous avons quelques témoins de l'activité économique, mais ils évoquent plus le travail artisanal que la grande industrie ou le grand commerce. [...]
[...] Les découvertes anciennes, rares et isolées, ont été souvent mal interprétées. C'est le cas des trouvailles monétaires (tour Saint-André, Gros-Horloge, quartier Saint-Louis) appartenant à un numéraire émis dans la seconde moitié du 1er siècle avant JC. S'y rattachent les séries au nom de Suticcos portant au revers les légendes Veliocaci ou Ratumacos, où apparaissent dans leur forme ancienne les noms du peuple et de sa capitale. Le type du droit imité d'un denier de César date ces monnaies des années 40 avant JC. [...]
[...] A l'est, on admet qu'à partir du carrefour des rues des Fossés-Louis-VIII et de la République, il suit à distance du Robec, le bord est de cette dernière rue jusqu'à hauteur de l'ancienne rue Saint-Denis. Les témoignages manquent de certitude. Au sud, le tracé demeure hypothétique. On faisait communément passer le mur d'enceinte un peu au sud de la rue aux Ours pour suivre ensuite la direction de la rue Madeleine et de la rue Saint-Denis. Mais cette hypothèse paraît contredite par l'absence de trace de fortification entre la rue aux Ours et la place Jacques-Lelieur où les travaux de la reconstruction n'ont révélé que des habitats détruits au IIIe siècle. M. [...]
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