La philosophie occulte ne commence qu'avec le début du christianisme, qui sépare le sacré et le religieux du magique. Avant le christianisme, les lois édictées contre les magiciens visaient à limiter l'efficacité néfaste de certaines pratiques magiques.
En Mésopotamie, le code Hammourabi distingue les prêtres, pratiquant la magie défensive, des sorciers, adonnés à la magie offensive.
A Rome, la Loi des Douze Tables (sous Claude) réglemente l'usage de la magie. La loi Cornelia frappe deux sortes de délits: le veneficium, composition de poisons, et le meurtre par defixio. La defixio était une tablette de plomb sur laquelle on inscrivait une malédiction au nom d'une personne, tablette que l'on plaçait dans le tombeau d'un mort prématuré afin de soumettre à une influence mortelle l'ennemi désigné. Quand Germanicus mourut, on trouva des défenseurs contre lui et on accusa Pison.
[...] A l'aide d'un cristal, Dee eut ainsi la vision d'un ange. Bientôt un protocole se mit en place: le cristal était posé sur une Table d'Alliance, dont Dee a commenté le mode de construction et les symboles. Au centre s'étalait un sceau de cire, couvert d'heptagones, de croix, de chiffres et de lettres. Les anges apparaissaient dans le miroir et enseignaient le langage d'Enoch» dont parlait Adam avant le péché. Jouant de son médium comme d'un instrument, Dee ne cessait d'interroger les anges sur la constitution du monde invisible. [...]
[...] En face de ces pratiques ne relevant pas de l'occultisme, le seul thaumaturge de la Tradition fut le Maître Philippe, de Lyon. En 1885, radié de la profession médicale, il s'installa dans un hôtel particulier pour y soigner les malades gratuitement. Il se croyait une mission à accomplir. Ses malades devaient payer avec la monnaie du Christ c'est-à-dire faire un vœu, par exemple de ne jamais médire de son prochain. Il avait un fort pouvoir de suggestion, notamment sur les asthéniques et les hypocondriaques. [...]
[...] On peut parler d'un progrès dans la conception de l'invisible et de la manière de le prospecter. Dans un premier temps, on a divisé les habitants de ce monde en trois classes: les anges, les démons et les âmes vagabondes. Ils peuvent apparaître à l'homme en certaines occasions, de manière spontanée ou sous l'effet de conjurations. Comme il serait trop absurde de penser que les bons et les mauvais esprits se côtoient, on a imaginé une division du monde invisible: le monde préternaturel, supérieur à l'humain mais inférieur au divin, et le monde surnaturel, au-dessus de tout, séjour des dieux et des anges. [...]
[...] Au début cet être de lumière régnait seul au-dessus d'une obscurité enroulée en spirales. Puis il façonna sept Archontes, qui sont les esprits dirigeant les sept planètes et exerçant de concert une influence sur l'univers. Il y a sept cieux, délimités par la position de ces planètes, qui placent la Terre au milieu des sept bandes concentriques. Le huitième ciel, ou ciel des fixes, celui des plus lointaines étoiles, est le dernier, au-delà duquel réside la Divinité suprême. En général dans la Gnose, le septième archonte, celui de Saturne, est le chef des autres et le Démiurge, nommé le plus souvent Ialdabaoth et assimilé au Dieu de l'Ancien Testament. [...]
[...] Le mercure des philosophes, élément femelle, et le soufre onctueux, élément mâle, sont les deux constituants principaux de la matière première. Le mercure des philosophes n'est pas le vif-argent, mais la mère éternellement vivante des métaux, appelée mercure principe. De même le soufre onctueux était un soufre incombustible, comparé au sperme des métaux Le mercure des philosophes, dissolvant composé, capable de dissoudre l'or et l'argent communs, se présentait comme une liqueur blanchâtre ou comme le mercure commun. Sa préparation était la pire difficulté du Grand Œuvre. [...]
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