Les tentatives de contrôle par Rome sur le territoire africain débutent bien avant la période césarienne. Sous la République, l'affrontement de la puissance carthaginoise contre l'Urbs au cours de trois guerres fameuses (de 264 av. JC à 146 av.JC) avait abouti à la ruine de la puissance punique, à la « destruction » de Carthage et à l'installation effective de Rome en Afrique. L'organisation de ce territoire par l'administration romaine sera très progressive et donnera naissance à une civilisation urbaine très prospère et puissante. Les vestiges archéologiques encore nombreux qui sont conservés en Tunisie ou en Algérie, en témoignent avec force.
[...] Des origines au Ve siècle, paris, Payot, 1ère éd 2e éd FÉVRIER P.-A., Approches du Maghreb antique, Aix-en-Provence, Edisud vol., 1989-1990. JULIEN Ch.-A., Histoire de l'Afrique du Nord, Tunisie-Algérie-Maroc, des origines à la conquête arabe (647 ap. J.-C.), Paris, Payot 2e éd. Revue par Chr. Courtois. POICARD G.-Ch., La civilisation de l'Afrique romaine, Paris, Études augustiniennes, 2e éd INGLEBERT H. (dir.), Histoire de la civiliation romaine, Paris, PUF, coll. Nouvelle Clio, 2005. [...]
[...] L'Afrique romaine Les tentatives de contrôle par Rome sur le territoire africain débutent bien avant la période césarienne. Sous la République, l'affrontement de la puissance carthaginoise contre l'Urbs au cours de trois guerres fameuses (de 264 av. JC à 146 av.JC) avait abouti à la ruine de la puissance punique, à la destruction de Carthage et à l'installation effective de Rome en Afrique. Les terres africaines restent un enjeu politique entre les partis, Rome se trouve confrontée à une gestion délicate, souvent conflictuel, avec les royaumes indigènes, maures à l'ouest, numides plus à l'est : les noms de quelques grandes figures résonnent encore dans les mémoires : Jugurtha, Massinissa, Juba, par exemple. [...]
[...] celle d'Africa Nova. Sous Auguste leur fusion a donné naissance à l'Afrique proconsulaire, qui couvrira au IIIe siècle l'actuelle Tunisie, la Tripolitaine et une partie de l'Algérie. Puis viennent vers l'est la Numidie et les deux provinces de Maurétanie, césarienne et tingitane, une répartition qui ne sera modifiée que par les réformes de Dioclétien, au début du IVe siècle. Le mouvement, il est vrai, avait été progressif : ainsi, après une tentative avortée en 122 avant J.-C., il avait fallu attendre César, en 44 peut-être, et surtout Auguste pour que soit restaurée l'antique Carthage et qu'elle obtiennne le statut administratif de colonie romaine. [...]
[...] Déjà les Carthaginois s'étaient rendus célèbres jusqu'à Rome par leur compétence en matière agronomique ; les Romains eux aussi ont développé des techniques raffinées, valorisées par une irrigation très poussée dont témoignent quelques fameuses inscriptions. L'Afrique est un des principaux fournisseurs en blé et en huile de Rome ; les terres de la vallée du Bagradas (l'actuelle Medjerda) sont particulièrement fertiles et toute la région des Hautes Steppes, autour de Sufetula (Sbeitla) en Tunisie et Theveste (Tébessa) en Algérie conserve des traces spectaculaires des installations qui servaient, parfois sous une forme semi-industrielle, au pressage des olives. L'arboriculture était largement développée, comme la culture de la vigne. [...]
[...] Mais le bilan de la présence romaine, que ne restaureront que très partiellement les Byzantins lorsqu'ils conquerront l'Afrique à partir de 533, est très largement positif : Rome y a bien donné naissance à une civilisation originale. Bibliographie HUGONIOT Chr., Rome en Afrique. De la chute de Carthage aux débuts de la conquête arabe, Paris, Flammarion, coll. Champs LEPELLEY CL., " L'Afrique dans LEPELLEY Cl., Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.) Approches régionales du Haut- Empire romain, Paris, PUF, coll. Nouvelle Clio DECRET Fr., FANTAR M., L'Afrique du Nord dans l'Antiquité. [...]
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