Dans le monde Grec, nombre de cités possèdent une acropole, ce qui signifie lieu le plus élevé de la ville (Arkos : élevé - Polis : ville ). Parmi ces cités, on trouve notamment Corinthe, Thèbes mais également Argos. La plus célèbre de ces acropoles restant celle de la cité d'Athènes et ce dès l'antiquité. Cela conduit à ce qu'elle soit simplement désignée comme : "l'Acropole ". Elle possède également la particularité d'avoir connu une occupation constante depuis la préhistoire. En effet, des tessons de poteries de la fin de l'époque néolithique y ont été mis au jour ce qui montre donc la présence de communautés humaines. Il apparaît également, ainsi que le montrent les fouilles archéologiques, que des tombes étaient présentes sur le plateau. Il s'agit là de traces datant de l'Age du Bonze.
[...] Ce règne fut le théâtre d'une lutte entre Poséidon et Athéna pour la possession de l'attique. Poséidon fut le premier à se manifester et laissa une source d'eau salée, puis Athéna qui permit la pousse d'un olivier. Afin de départager les deux divinités, Zeus fit appel à l'arbitrage de douze dieux qui accorda à Athéna la victoire. Ainsi, Athéna devint la déesse poliade de la cité lui donnant son nom ( le d'Athènes provenant du synoecisme de Thésée). Il y a un intérêt sous-jacent à ce mythe : on peut considérer que l'épiphanie de ces deux divinités sur l'Acropole confère de facto une charge sacrale d'importance au lieu. [...]
[...] Il apparaît que le plateau se comprend comme le sanctuaire d'Athèna. Or cette dernière étant la divinité poliade de la cité, cela conduit donc à faire de l'Acropole le coeur religieux de la cité. Néanmoins, d'autres lieux de cultes sont présents sur le rocher d'Athèna ce qui en fait un sanctuaire aux multiples divinités. Un sanctuaire aux multiples divinités Les divinités présentes sur l'Acropole sont diverses, que ce soit les différentes hypostases d'Athèna, Zeus Polieus ou encore Artémis Brauronia. Outre Athéna Polias et Athéna Nikè, une autre hypostase de la déesse vierge reçoit un culte sur l'Acropole : il s'agit d'Athèna Hygieia. [...]
[...] Pausanias mentionne en effet ce sanctuaire et la statue votive, oeuvre de Praxitèle, qu'il abrite. La présence de cette déesse s'explique par son épiclèse. L'installation du culte d'Artémis Brauronia serait le fait des Pisistratides eux-mêmes originaires de la région de Brauron sur la côte est de l'Attique. Il est difficile de percevoir les raisons qui ont conduit à cette installation : politique ? ( à revoir ) On remarque donc que les diverses constructions érigées sur l'Acropole au fil des siècles ont avant tout vocation à honorer les divinités qui y siègent. [...]
[...] Il s'agissait là d'un moyen pour Athènes de magnifier son pouvoir, sa puissance et de justifier l'hégémonie qu'elle exerçait au sein de la Ligue de Délos. Cela prend tout son sens si l'on observe la façon dont la vocation guerrière d'Athèna est mise en exergue. Les Grandes Panathénées illustrent au mieux ce lien entre le politique et le religieux, car ces festivités en l'honneur d'Athèna donnent lieu à un rassemblement panhellénique c'est-à-dire à un moment où l'ensemble du monde grec pouvait admirer à la fois la puissance de la déesse Athéna et par là, la puissance de la cité qu'elle protégeait. [...]
[...] L'argument phare des tenants de la défense de l'Acropole étant qu'il valait mieux défendre le rocher d'Athèna plutôt que de s'en remettre à Poséidon, en référence aux ambitions navales de leurs opposants. En effet, de dernier ayant été vaincu en ce lieu, il leur paraissait plus judicieux de s'en remettre à Athéna. La solution, en faveur de Thémistocle, vint du serpent d'Athèna : celui-ci refusant de se montrer, cela fut compris comme une incitation à quitter la cité. La fuite du serpent symbolisant le fait que la déesse avait quitté les Athéniens. On observe ici, selon Hérodote et Plutarque l'influence décisive d'un signe divin qui permit à Thémistocle d'emporter la décision. [...]
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