Marcus Tullius Cicero dit Cicéron est né en 106 avant J-C dans le municipe d'Arpinium au sein d'une famille d'origine plébéienne élevée au rang équestre. Poursuivant avec succès son "cursus honorum", il fut ensuite nommé édile en -69 puis préteur en -66. Cette même année du haut des Rostres, il prononça son premier discours De Imperio Pompéi sur "les pouvoirs de Pompée". Dans celui-ci il s'adresse à la grandeur du peuple romain dans son ensemble et auprès duquel il vient soutenir le projet de loi du tribun de la plèbe Manilius visant à donner des pouvoirs exceptionnels à Pompée.
[...] Un éloge qui sous-entend que si la région avait été plus pauvre, peut-être qu'aucune action n'aurait été envisagée. On s'aperçoit par la suite qu'au-delà de vouloir atténuer ces dommages économiques, que l'auteur les anticipe également dans un souci de prévention. Une guerre préventive : En effet, il ne faut pas seulement finir la guerre pour la paix et sa dignité (l.23) non, il faut également la terminer pour rassurer les populations vivant sur place, un arrêt qui apparaîtra alors comme la promesse d'un futur sans nouveau conflit. [...]
[...] Clio P. GRIMAL, Cicéron, Paris, Fayard CICERON (traduction. BOULANGER), Discours Tome VII, Paris, Les belles lettres PLUTARQUE, Pompée, Crassus, César ou l'agonie de la République, Paris, Autrement-Littératures L. HARMANT, Société et économie de la République romaine, Paris, Armand Colin J.-P. LEVY, L'économie antique, Paris, PUF, 1981. [...]
[...] Si l'économie s'écroule, c'est toute la République qui est en danger, c'est pour cette raison qu'il faut se battre, pour protéger la fortune d'un grand nombre de citoyens, étroitement liés aux intérêts de l'Etat (l.35- 36). Il fait sans doute ici allusion aux négotiatores mais surtout aux tributaires des Romains habitant l'Asie dont Rome tire ses plus importants revenus (l.19). Il faut en effet savoir que tous les cinq ans, les censeurs soumettaient la province d'Asie à la dîme et ce depuis la loi Sempronia de -123. [...]
[...] DAVID, La République Romaine, Paris, édition du Seuil, coll. Points J.-P. MARTIN, A. CHAUVOT et M. CEBEILLAC-GERVASONI, Histoire romaine, Paris, Armand Colin C. NICOLET et collaborateurs, Rome et la conquête du monde méditerranéen Tome II, Paris, PUF, coll. N. [...]
[...] Selon lui, les Romains doivent ainsi défendre le salut de leurs alliés en même temps que la dignité de leur empire (l.18-19). Par ailleurs, Cicéron n'était pas sans savoir que les Romains étaient sensibles à la gloire militaire, c'est pourquoi il utilise des arguments simples évoquant le souvenir de guerres précédentes pour convaincre les gens de se mobiliser autour de la nécessité de celle-ci, pour lui il ne faut pas hésiter à poursuivre de toute votre ardeur une guerre où vous avez à défendre la gloire de votre nom (l.34-35) ce qui signifie implicitement que c'est pour que Rome se maintienne au rang où l'ont mise les ancêtres qu'il faut qu'elle soutienne cette campagne. [...]
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