Sciences humaines et arts, Vivre à Constantinople, ville d'exception, ville imprenable, Constantinople, ville refuge, participation à la vie politique
Lorsque les Croisés des première et quatrième croisades arrivèrent devant Constantinople, ils tombèrent en admiration devant sa beauté. Leurs témoignages nous révèlent même que la comparaison faite avec les villes d'occident reste à son avantage. Il est vrai que cette ville enchante et suscite des convoitises depuis longtemps déjà.
Idéalement placée aux carrefours de voies terrestres et maritimes, la capitale fondée par Constantin dans la première moitié du IV° S est peuplée de manière variable, avec un étiage sous les âges obscurs bientôt remplacés par une importante croissance démographique. En effet, tout le monde souhaite y vivre tellement l'habiter constitue une situation particulièrement avantageuse.
[...] Constantinople est aussi une ville d'artisans où se fabriquent et se vendent toutes sortes de marchandises. Notons que les artisans sont rarement propriétaires de leurs boutiques mais sont le plus souvent locataires de bâtiments qui appartiennent à l'aristocratie ou aux institutions ecclésiastiques. Tout ce monde se côtoie dans les quartiers centraux de la ville et autour de la Mésè. Les étrangers et les marginaux Parmi les étrangers présents dans la ville, on compte beaucoup d'Italiens mais aussi quelques Russes. Ce sont souvent des marchands qui disposent de quartiers et d'entrepôts particuliers. [...]
[...] En effet, tout le monde souhaite y vivre tellement l'habiter constitue une situation particulièrement avantageuse. I. Habiter et travailler dans une ville d'exception. Répartition de la population Vaste (1400 Constantinople connaît deux murailles successives. Son sol n'est pas totalement bâti (quartiers nord) et citernes et jardins sont nombreux pour assurer son approvisionnement en cas de siège. La population, comptant entre et âmes, ne s'y répartit pas de manière uniforme mais se concentre essentiellement dans les quartiers voisins de la mer ou autour de la Mésè. [...]
[...] Si Liutprand de Crémone évoque les cérémonies fastueuses faites pour les réceptions d'ambassadeurs (où l'empereur est dissimulé derrière un rideau et ne s'adresse jamais directement à son invité), l'empereur se montre plus accessible pendant les jeux à l'hippodrome (il y a sa loge appelée kathisma) ou lors des cérémonies de triomphe. Une participation à la vie politique A chaque épiphanie, il est de coutume qu'un rhéteur fasse l'éloge de l'empereur. Lors des jeux à l'hippodrome, le peuple est divisé en factions. Les révoltes sont souvent menées par les aristocrates mais le peuple peut aussi y participer. [...]
[...] Il en découle pour les habitants un sentiment de sécurité. Une certaine sécurité alimentaire Dans son article intitulé Le ventre de l'empire M. Kaplan explique assurer le ravitaillement d'une capitale de habitants est à la fois une difficulté majeure et une nécessité absolue Ces deux éléments se rejoignent dans l'enjeu majeur des autorités (étroit contrôle impérial), à savoir assurer l'approvisionnement régulier de la ville en blé. Maintenir la modération de son prix sur les marchés revient à éviter des émeutes. [...]
[...] Orphelinat, hospice et hôpital à la fois, il est décrit par Anne Comnène comme une ville dans la ville II. Jouir d'une certaine protection. Une ville imprenable En dehors de 1204 et de 1453, Constantinople n'a jamais été prise même si elle a été constamment assiégée. C'est qu'elle est extrêmement bien protégée par ses fortifications, ses hautes murailles maritime et terrestre. On note que malgré quelques raids russes et petchénègues, la période allant du VIII° au XII°S se fait moins menaçante. [...]
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