Villageois, société villageoise, Byzance, Moyen-âge, sources hagiographiques, village byzantin, communauté chrétienne
Le village peut être définit comme un lieu d'habitation, un espace fiscal, un espace juridique ou un lieu d'exploitation. Quoi qu'il en soit, il constitue le cadre dominant de l'organisation des campagnes byzantines. Attesté dès l'Antiquité, il s'impose au Moyen-Âge même s'il est assez peu documenté pour les VII° et IX°s.
Les sources sur lesquelles l'historien peut compter pour étudier ce cadre se multiplient à partir du IX°s. et sont de natures variées :
- le « Code rural » (loi agraire) est un recueil de 85 articles relatifs à la vie rurale qui date du VIII°s.
- le « Traité fiscal de la Marcienne » (bibliothèque de Saint-Marc à Venise) date du XII°s.
- les actes de la pratique, donc les archives de l'Athos (dont le cadastre de Radolibos)
- les sources hagiographiques.
Tout cela nous permet d'étudier la manière dont le village s'affirme comme une communauté d'habitants.
[...] Ex : en 1103, Radolibos compte 122 feux. Le village : forme la plus répandue de l'habitat rural Le village domine le paysage et s'oppose à l'habitat dispersé (ktèsis). Toutefois, la croissance économique aidant, on voit apparaître de plus en plus de hameaux intercalaires, soustraits au territoire villageois ha). Cela témoigne de défrichements alors qu'il sont peu mentionnés dans les textes. J.Lefort nous donne une image du village macédonien type avec de nombreux routes et chemins disposés en étoile par rapport au centre du village. [...]
[...] Du coup, plusieurs propriétaires de bêtes se réunissent et font garder leur troupeau par des enfants ou par un salarié payé par la communauté (personnages souvent cités dans les récits hagiographiques). La communauté dispose donc de ressources propres qu'elle tient de ses membres. Une communauté chrétienne Dans l'article de M.Kaplan intitulé Le village byzantin : naissance d'une communauté chrétienne l'auteur s'interroge sur l'existence ou non d'une structure de type paroissial au sein du diocèse. Le terme existe, mais n'est quasiment pas utilisé. Le village est d'abord caractérisé par sa structure administrative et sociale. [...]
[...] Néanmoins, le statut des parèques s'améliore pendant ce siècle. Un juriste du XI°S (Peira) les présente ainsi comme maîtres de leurs terres du moment qu'ils l'exploitent depuis 30 ans. Leurs droits sont dès lors quasiment identiques à ceux des propriétaires. Les autres catégories de personnes Le clergé est présent, mais souvent difficile à distinguer des laïcs pour la simple et bonne raison que les clercs de village sont avant tout des paysans. Ils partagent les conditions des petits propriétaires et sont très bien intégrés à la société villageoise. [...]
[...] Les sources sur lesquelles l'historien peut compter pour étudier ce cadre se multiplient à partir du IX°S et sont de natures variées : le Code rural (loi agraire) est un recueil de 85 articles relatifs à la vie rurale qui date du VIII°S le Traité fiscal de la Marcienne (bibliothèque de Saint-Marc à Venise) date du XII°S les actes de la pratique, donc les archives de l'Athos (dont le cadastre de Radolibos) les sources hagiographiques Tout cela nous permet d'étudier la manière dont le village s'affirme comme une communauté d'habitants. I. Le village byzantin : un cadre de vie. Situations géographiques des villages byzantins Pour exister, un village a nécessairement besoin de la proximité de terres cultivables et de la présence d'un point d'eau. On note qu'il n'y a pas dans l'empire de villages perchés mais que nombreux sont ceux qui sont construits sur une petite éminence. Dans tous les cas, ils sont délimités par des bornes ou des murets (ce qui n'empêche pas les contestations entre villages). [...]
[...] A Radolibos, il se trouve hors de l'espace habité, sur la colline Saint-Anastase. III. Des conditions diverses. Les élites : grands propriétaires et coqs de village Un certain nombre de grands aristocrates ne résident jamais dans les villages toutefois, ceux qui y résident jouent un rôle très important dans la hiérarchie de la communauté. On le voit notamment dans La vie de Philarète Philarète, propriétaire de terres à Amnia en Paphlagonie, fait partie des premières personnes du village. Il exerce donc une certaine autorité et a des responsabilités. [...]
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