Les systèmes juridiques antiques : la Haute Antiquité orientale

Thèmes abordés

Systèmes juridiques antiques, Mésopotamie, droit mésopotamien, Egypte, Pharaon, civilisation hébraïque, droit hébraïque

Résumé du document

Un adage latin dit que « Là ou il y a une société il y a du droit ». Ce qui signifie que toute société a un droit. Le droit serait donc aussi ancien que l'humanité car il est toujours organisé en société. En effet, il remontrait au début de l'humanité. On peut supposer de ce fait que les sociétés préhistoriques ont connus le droit.
Si on considère un certain nombre de civilisations de société de la haute antiquité, on s'aperçoit qu'au moment où elles sont entrées dans l'histoire, que ces civilisations étaient bien organisées, dotée d'institutions, de droit : ce qui laisse penser qu'il existait déjà un droit oral qui leur permettait de régler leurs relations.

Extraits

[...] Les égyptiens ont besoin de relier leurs institutions aux forces surnaturelles. C'est également le cas du droit. Le droit doit être lié aux divinités. La civilisation égyptienne est imprégnée d'un certain nombre de concepts parmi lesquels il y a le concept de vérité et de justice ; incarnée par la déesse Maât. Elle représente donc ce concept, mais aussi l'équité. Ces trois notions étaient fondamentales pour les égyptiens. Le pharaon avait deux fonctions essentielles : créer le droit (légiférer) et juger. Il avait une fonction de justicier au sens large. [...]

[...] Paragraphe 2 : Les caractéristiques du droit hébraïque. Les sources du droit hébraïques. Elles sont toutes dans la Bible qui est le livre de l'alliance de Dieu avec son peuple. Le mot bible vient du mot grec biblia qui signifie les livres. Ce pluriel s'explique par le fait que la bible soit composée de plusieurs livres, de plusieurs éléments. Les différents passages de la bible qui traitent de l'élaboration de la loi sont appelés en hébreu, la Torah. Ces livres sont toujours regroupés en tête de toutes les éditions de la bible. [...]

[...] Le code de l'Alliance s'ouvre : Yahvé dit à Moise. Ca montre bien qu'il est conçu et donné par Dieu. Ce code est une sorte de codification de lois et de coutumes. On trouve des prescriptions religieuses (fêtes religieuses, statut des prêtres, lutte contre les faux dieux). Mais on trouve aussi des dispositions qui ont trait au droit pénal. La plupart relèvent d'ailleurs du droit pénal. Il est plus récent que le Décalogue. On pense que c'est le code qui a été élaboré au moment de la seconde installation en Israël, après le retour d'Egypte. [...]

[...] Dans une large mesure, ca explique que le droit hébraïque soit confondu avec la religion. Le droit constitue la parole de Dieu que Moise transmet. Une royauté au service de Dieu. L'organisation politique change au début du 1er millénaire. Les tribus s'organisent en une royauté unitaire sous le règne du roi Saül. La royauté succède à une période antérieure qui est la période des juges. Le roi Saül est sacré. Le sacre symbolise le choix de Dieu. C'est le choix divin qui est symbolisé par l'onction. [...]

[...] Ce sont l'Exode, le Lévitique et le Deutéronome. C'est dans ces livres que l'on trouve les textes à valeur législative. Parmi ces textes, le premier d'entre eux, c'est le Décalogue les 10 paroles de Dieu). C'est dans ce texte que l'on trouve les impératifs essentiels de la morale. C'est ce texte qui aurait été dicté par Dieu à Moise au moment de l'exode. Le décalogue est donné dans l'Exode et dans le Deutéronome. Des études critiques récentes ont mis en relief, une origine assez différente du Décalogue. [...]