De la royauté à l'Empire, la société romaine a subi de profondes mutations en raison des conquêtes militaires, toujours plus nombreuses, et d'une succession de crises économiques. À la distinction originelle entre citoyens et non-citoyens se substitue progressivement celle entre puissants et pauvres. La société romaine apparaît donc comme une société fortement hiérarchisée, pour ne pas dire inégalitaire. Les ordres et les classes, basés essentiellement sur la naissance et la fortune, subsistent jusqu'à la fin de l'Empire. Une telle stratification sociale ne saurait pour autant masquer l'idéalisation de la société romaine par les Anciens : la citoyenneté et la famille y occupent une place de choix.
[...] Sous la République, les chevaliers forment un ordre honorifique dont la fonction militaire passe au second plan (même s'il conserve le cheval public octroyé par l'Etat). Ils sont choisis par les censeurs au sein des citoyens les plus riches qui, au début du IIe siècle av. J.-C., doivent justifier d'un cens de 400000 sesterces. Les chevaliers accumulent d'immenses fortunes en accaparent les activités commerciales, financières (perception des impôts et banque) et artisanales., activités interdites aux sénateurs depuis la lex Claudia de 218 av. [...]
[...] Avec le temps, l'esclave participe même au culte domestique, prend part à certaines fêtes et est enterré religieusement. Du reste, son maître dispose du droit de vie et de mort sur lui, mais il ne peut l'exercer, en théorie, que dans les cadres fixés par la loi. S'il commet un délit de droit commun, l'esclave comparaît devant les tribunaux ordinaires. Les châtiments sont rigoureux, voire cruels (le fouet par exemple). Condamné à mort, il subit le supplice infamant de la croix (crux, arbor, infelix). [...]
[...] Dès sa naissance, l'enfant romain est observé scrupuleusement par l'obstetrix, sage-femme, qui signifie au père s'il est viable ou non, et à quel sexe il appartient. Le bébé est alors déposé à terre, démuni, il dépend entièrement de la décision de son père. Si ce dernier reconnaît son enfant, il le soulève du sol suscipit liberum. Les premiers soins sont alors prodigués au bébé: il est baigné, puis emmailloté dans des linges blancs très serrés. Huit jours après la naissance pour les filles, ou neuf jours pour les garçons, le bébé est purifié et reçoit son prénom: c'est le dies lustricus (jour de la purification). [...]
[...] Les esclaves peuvent être affranchis par un testament du maître, par leur inscription comme sui juris lors des opérations du cens ou par une décision judiciaire (devant un magistrat, le maître touche la tête de l'esclave avec une baguette en prononçant les mots suivants: je dis que cet homme est libre Ils ne sont pas descendants deviennent des citoyens de naissance libre. Seuls leurs descendants deviennent des citoyens à part entière. En conséquence, l'affranchi ne peut ni épouser une femme née de parents libres, ni être éligible. [...]
[...] A leur naissance, il n'est pas tenu de les élever. Il peut impunément décider d'abandonner, voire de tuer, le nouveau-né. Il peut aussi exclure un enfant en l'émancipant ou en le donnant en adoption. A l'inverse, il peut agrandir sa familia en y faisant entrer un nouveau membre par l'adoption. Si sa fille est mariée sine manu, le père a aussi le pouvoir de rompre son mariage sans son consentement, ni celui de son mari. Ce pouvoir ne sera aboli qu'au IIe siècle apr. [...]
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