[...]
? Imprécision du lexique :
Pour Mac Mullen il n'y a pas de mot particulier en latin pour désigner le soulèvement d'un peuple dominé. Les historiens romains renvoient indifféremment au lexique de la "rébellion", "brigandage", "soulèvement", "défection" ... C'est l'idée d' "ennemi du peuple romain".
? Rares, souvent indirectes :
Parfois ce ne sont que de rapides allusions. Grâce à une allusion de Velleius Paterculus nous connaissons la révolte de 21 en Gaule.
Ex. A propos de la révolte des Frisons en 28, Tacite suggère que le pouvoir minimise les révoltes et dissimule les pertes humaines pour ne pas avoir à déclencher une guerre.
L'indication d'un triomphe sur une province n'est pas toujours facile à interpréter. Selon Bastien on en connait 35 pour la Péninsule ibérique pour les deux derniers siècles, mais tous ne correspondent pas à une révolte.
Ex. Celui que célèbre T. Didius en 93, proconsul de Citérieure, sur les Celtibères, ne répond pas à une révolte/opérations militaires. Ils se livrent au brigandage, sont attirés dans un piège et sont massacrés.
Les émeutes urbaines ou les jacqueries des campagnes sont rarement mentionnée. Le terme "brigandage" est d'acceptation large : mouvements sociaux engendrés par une disette ou pénurie, sans orientation politique, attesté même en Italie ; ou de véritables soulèvements nationaux.
Ex. Les G serviles en Sicile (135-132 et 104-102) engendrent des opérations militaires des deux côtés. Les esclaves mettent en place un contre-pouvoir qui prend la forme d'une royauté hellénistique. L'ordre et le modèle romain sont donc contestés. Mais on ne peut pas parler de mouvements indépendantistes ou de nationalisme sicilien. Les esclaves insurgés sont des Orientaux reproduisant des modèles orientaux. Les propriétaires ciblés sont aussi des Grecs. On n'a donc une opposition à la romanité que dans la mesure où c'est Rome qui incarne l'ordre social et assure le rétablissement de l'ordre.
? La résistance passive :
Comment l'évaluer ? Oui on retrouve des fraudes à l'impôt (Corbier) ; fuite devant le recrutement militaire... Mais en dehors du cas des druides, il n'apparait pas de résistance religieuse. Rome n'a jamais cherché à imposer de forme de vie religieuse spécifique, en tolérant les cultes locaux (...)
[...] Elle prend la colonie de Camulodunum (Colchester), et le temple du culte impérial est détruit. Elle lève puis hommes. Elle oblige le gouverneur à repasser en Gaule, incendie Londres et dévaste Verulanium (St Albans) citoyens ou partisans de Rome sont massacrés. Automne 60 Paulinus retourne la situation : morts dans le camp breton. Boudicca se suicide. La répression est impitoyable, et la population est réduite à la misère Pays à peu près pacifié, mais il faut attendre 77 avec Agricola, pour relancer l'expansion. [...]
[...] Mais des motivations politiques et l'impact des luttes pour le pouvoir à Rome interviennent aussi. Les Allobroges sont mêlés à la conjuration de Catilina (sénateur, instigateur d'un complot pour prendre le pouvoir, dénoncé par Cicéron), à Rome, en -63. De plus, l'assassinat de César provoque des troubles dans la région. L'insurrection de 52 : S'inscrit dans la série des campagnes de César pour conquérir les Gaules. Mais elle éclate au centre, dans une région jusque là non touchée par les opérations militaires - Erosion des fidélités - Absence prolongées des forces romaines - Poussées des mécontentements On observe une conjuration de chefs gaulois, dont les Carnutes prennent la tête. [...]
[...] Ce mouvement ne touche que 4 peuples sur 64, ce qui témoigne de divisions internes. L'insurrection déclenchée en Anjou et Touraine par les Andécaves et les Turons est rapidement réprimée par la cohorte de Lyon et des détachements des légions de Germanie. Cela suscite l'inquiétude de Rome, mais ne menace pas la domination romaine en Gaule. Aux marges de la Gaule, la révolte des Frisons : Ils se situent à la périphérie de la Gaule Belgique. Tacite présente le mouvement comme une révolte antifiscale chez une population très pauvre. [...]
[...] Ils préfèrent la domination romaine à une possible indépendance qui déboucherait sur une tutelle des Germains. Cerialis ne rencontre donc pas de difficultés majeures. Ok 70. Les évènements gaulois de 68-70 traduisent la solidité des liens qui unissent les provinces gauloises à Rome et la réalité d'une intégration en marche. b. La révolte de Boudicca en Bretagne (60-61). Comme celle de Civilis, elle prend son origine chez un peuple ami de Rome : les Icéniens. La cause immédiate relève d'un abus de pouvoir romain qui, à la mort du roi et au mépris du testament, veut intégrer le pays icénien à la province. [...]
[...] Peuple belliqueux, procédant par raids et razzia, il résiste pendant plus d'un siècle et ne sont définitivement vaincus qu'à l'époque de César. Ils élisent leur chef dans des assemblées populaires. Viriathe tient tête pendant une dizaine d'années aux légions romaines et auxiliaires. Il a un réel projet politique qui est d'unir les peuples du centre de l'Espagne et de se faire nommer roi. -140 Il conclut une paix avec Rome : des territoires indépendants sont garantis aux Lusitaniens et lui-même est reconnu comme ami et allié. -139 Reprise de la guerre. Viriathe est assassiné par l'un de ses adjoints. [...]
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