La question proposée privilégie le rapport créé puis entretenu entre le centre du pouvoir, Rome, et les espaces conquis/gérés par cette dernière. Il faut valoriser les notions de passage, de progression, de mutation, de métamorphose. Cela permet également de remettre en cause le concept d'uniformisation.
Il s'agit de comprendre comme Rome conquiert et s'étend, puis le temps de l'organisation, soit la mise en place d'un système d'administration de type romain qui passe par la provincialisation et la constitution des populations en cité. On retrouvera les facteurs de développement des sociétés provinciales, le rôle des élites locales, l'impact de l'intégration au monde romain… Il sera également question du rôle des provinces vers Rome, évitant le piège d'un romanocentrisme.
Les structures territoriales donnent lieux à trois éclairages différents et complémentaires : les rapports entre peuples et cité, à l'échelon provincial, puis l'organisation politique et administrative de l'espace gaulois, enfin la question de la circulation des hommes, des produits et de l'information. Pour cela, l'un des enjeux de la réflexion sera d'analyser les disparités spatiales pour tenter d'évaluer la diversité des formes d'exploitation des territoires soumis.
Massalia, colonie phocéenne fondée à la fin du VIIe siècle, eut dès sa création une vocation commerciale qui lui permit de devenir la principale puissance économique des cotes gauloises. Le régime massaliote est fondé sur une constitution oligarchique qui s'appuie sur une aristocratie très fermée, descendants des premiers colons.
Au sommet, un conseil de six cents timouques, où chaque famille qui participe à l'activité commerciale de la cité ne peut envoyer qu'un représentant. La gestion des affaires courantes est assurée par quinze magistrats issus de ce corps. Ils assurent les ambassades auprès de César et de ses lieutenants lors du siège de 49 avant J.-C. Parmi eux, trois magistrats à l'autorité suprême étaient désignés, eux-mêmes dirigés par un épistate, issu du conseil.
[...] Cependant, aucune trace de cadastration n'a pour l'instant été mise en évidence. Un premier essor de l'urbanisation dans les chefs-lieux de cité L'urbanisation concerne d'abord les nouveaux chefs-lieux de cité, seules Amiens et Arras sont relativement bien connues sous Auguste puis Tibère. A Amiens, autour de 10 avant J.-C., se met en place un habitat associé à une voirie régulière. Les premières constructions publiques attestées par l'archéologie sont mises en place durant le règne de Claude à Senlis : amphithéâtre ( à personnes) et base de statue en bronze. [...]
[...] D'autres concepts ? Les notions d'intégration, d'acculturation ou d'assimilation ne sont pas beaucoup plus satisfaisantes. L'acculturation privilégie des rapports dissymétriques, alors l'intégration suppose une adoption intégralement romaine. Il faut discerner le devenir romain à un se sentir romain On peut explorer les pistes de transferts culturels Cela veut seulement signifier que ce qui pourrait ressortir de la romanisation n'a pas la légitimité autrefois admise pour décrire de manière privilégiée et universelle ce qui s'est passé entre Rome et ses provinces au cours des siècles de domination politique de la cité de Romulus. [...]
[...] De plus, il faut ajouter l'importance de l'or pour l'Etat romain. La dispersion géographique des gisements et le besoin important en main d'œuvre entrainèrent le développement de nouveaux centres d'habitat dans des zones auparavant dépeuplées. L'existence de villages intégrés dut souvent éphémère, conditionnée par l'exploitation minière. Les contrastes géographiques et la précoce inclusion des territoires ibériques dans l'Empire romain permettent d'apprécier les changements introduits par Tome dans la sphère économique dans une perspective large. L'élément humain et les implications sociales sont l'objet d'une attention croissante. [...]
[...] La situation des cités siciliennes à la fin de la période républicaine n'a donc rien de particulièrement favorable. La Sicile se distingue cependant par l'absence de colonie de citoyens romains avant avant J.-C. César avait accordé à toute l'île le droit latin et Marc Antoine en 44 alla jusqu'à promettre la citoyenneté romaine. Il s'agit ici des conséquences d'un processus d'assimilation. Les cités siciliennes, en dépit de leur dynamisme économique, sont profondément modifiées par les conséquences de la guerre civile et le rude traitement auquel Octave la soumet. [...]
[...] Dans ces dernières, la politique édilitaire est plus tardive que dans les chefs-lieux. Des sanctuaires romains On constate, dès le milieu du Ier siècle après J.-C., une disparition de la pratique de l'épandage d'offrande, largement observé durant la période antérieure. Le développement des sanctuaires se traduit sur le plan monumental et luxueux. On note l'adoption d'une cella, réservée à la divinité, et d'autels extérieurs, comme à Ribemont-sur-Ancre. Il est très difficile d'évoquer les divinités suite à une documentation épigraphique lacunaire. [...]
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