De César à la fin du IIe siècle, les territoires péninsulaires connurent une phase d'expansion urbaine généralisée. Une cité associait ville et campagne, elle était dotée d'un statut juridique, déterminant pour celui de ses habitants. Les tableaux provinciaux de Pline, complétés par les inscriptions, sont une base indispensable à l'évaluation géographique des villes et cités, et permet de comprendre que leur organisation s'est fondée sur la géographie des peuples existants, soit en transformant l'unité ethnique directement en cité, soit en regroupant plusieurs ethnies pour former une civitas. Les vestiges conservés rappellent que de nombreuses agglomérations se sont alors couvertes de monuments et d'ornements prestigieux, signe visible d'une civilisation que l'on peut qualifier de « municipale ». La paix durable a ainsi transformé l'organisation locale et régionale de l'espace, entraînant une hiérarchisation des villes et des cités (...)
[...] Précocement, l'Hispanie a abrité un contingent important de citoyens romains qui ont contribués à l'acclimatation du modèle de la cité. Les indigènes se sont peu à peu intégrés et les villes romanisées ont engendrées des élites ambitieuses et compétitives. III. La civilisation municipale La propagation du municipe comme forme communale justifie qu'on emploie l'adjectif municipal pour qualifier la civilisation urbaine qui caractérise la première moitié du IIe siècle en Hispanie. Les inscriptions montrent que le terme qui tend à désigner les centres urbains chefs-lieux de cité a partir du IIe, fut res publica. [...]
[...] Rome et l'Espagne : les cités et les communautés civiques De César à la fin du IIe siècle, les territoires péninsulaires connurent une phase d'expansion urbaine généralisée. C'est moins l'accroissement du nombre de villes (bien réel pourtant) que leur épanouissement dans le cadre de la cité qui en constitue l'originalité historique. La civitas, formait une unité territoriale de dimension variable mais plutôt restreinte, dirigée depuis le chef lieu urbanisé. Une cité associait ville et campagne, elle était dotée d'un statut juridique, déterminant pour celui de ses habitants. [...]
[...] Il semblerait en tout cas que ce soit les villes des régions les plus romanisées qui aient obtenues précocement le statut municipal dans la mesure où le nombre de citoyens romains domiciliés dans la cité pesaient un poids déterminant. En Bétique, la municipalisation fut largement majoritaire parmi les cités devenues latines à l'époque flavienne (18 attestés et 11 probables). En Lusitanie on en dénombre entre 1 et 6 possibles et en Citérieur municipes flaviens surs et 2 hautement probables. La phase flavienne fixa donc durablement la carte de l'Hispanie des villes et des cités, peu modifiée par la suite. [...]
[...] A Baelo aussi, la propriété foncière servait de base à l'établissement d'une liste de notable. Le municipe était entouré d'un rempart, certainement autorisé par l'empereur dont la portée est surtout symbolique. Le cœur de la cité se trouvait au forum, place de 30 m sur 33 dallée. A l'est et à l'ouest, les couloirs de circulation s'ouvraient sur le forum par des portiques. Au nord temples dont 1 d'Isis. Au sud, ne imposante basilique judiciaire ou trône une statue 675m) de l'empereur Trajan. [...]
[...] La documentation suggère ici et là l'existence de conjonctures locales plus ou moins favorables et il est probables que certaines époques aient été plus critiques que d'autres d'un point de vue économique et global. Il faut cependant rester prudent avant de parler de ralentissement ou de crise. Le IIe siècle a été obligatoirement marqué dans la péninsule par une pause dans l'histoire de l'urbanisme qui a vu de nombreux chantiers s'ouvrir entre l'époque Julio- claudienne et le début de l'ère antonine. [...]
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