Diaspora juive, communauté juive, Juifs, migration, exil, Egypte
A l'époque hellénistique, l'exil est une manière de résoudre les tensions extra et intercommunautaires. Il n'y a plus d'exil dans le sens colonisateur, la grosse différence est que les exilés doivent à présent s'intégrer dans une communauté déjà existante. Une multitude d'Etats grecs sont en compétition, de sorte qu'il est relativement facile de passer d'une cité à une autre. L'exil repose sur des réseaux d'hospitalité ou des réseaux de clientèle. On utilise aussi le droit d'asile des sanctuaires, protégeant les personnes et leurs biens.
[...] La construction d'un temple Cette vaste de colonie de peuplement s'est fait bâtir un temple, sur l'emplacement d'un sanctuaire de terres sacrées en ruines. Cette demande fut faite à Ptolémée VI et Cléopâtre qui acceptèrent. Cette communauté a donc un chef légitime, une terre qu'ils s'approprient, ainsi qu'un temple. Ce sont ici les conditions d'une communauté unique en diaspora. Comment interpréter la construction d'un temple au milieu du IIe siècle ? On peut citer deux interprétations. La première est issue du domaine littéraire historiographique et biblique : la vacance du temple. Le Temple de Jérusalem profané par Antiochos, était devenu inutilisable. [...]
[...] Les réseaux de la diaspora juive au IIe siècle av. J-C Table des matières L'exil, un fait de société Une nouvelle forme d'exil L'exil dans la littérature II Les causes de la révolte des Maccabées La crise du Grand Pontificat Une guerre contre l'hellénisme III - Étude de cas : l'exil individuel du Grand Prêtre Jason à Sparte Un exil de proximité privilégié D'anciennes relations diplomatiques Le mercenariat IV - L'exil collectif en Égypte : le "pays d'Onias" Les causes de l'exil d'Onias IV Une communauté militaire La construction d'un temple L'exil, un fait de société Une nouvelle forme d'exil A l'époque hellénistique, l'exil est une manière de résoudre les tensions extra et intercommunautaires. [...]
[...] Les sources qui permettent d'analyser les conditions de cet exil sont les récits de Flavius Josèphe, qui sont flous, l'archéologie du site, fouillé depuis le 19e siècle, ainsi que des papyrus. L'organisation est assez proche de celle de Jérusalem. Flavius nous dit que ce départ collectif est dû à un problème de légitimité. Il le met en relation avec la profanation du Temple par les troupes d'Antiochos IV en -168. Il l'identifie également avec la crise du grand pontificat. Onias IV est en effet le fils d'Onias III, renversé par Jason puis assassiné par Menelas en -172. [...]
[...] Il s'opère une crise de cette institution au IIe siècle av. au sein de la famille sadocide. Cette crise vient d'une division vis-à-vis de l'hellénisation au sein même de cette famille. Jason est un hellénisé, c'est un nom grec, alors que son nom initial était Joshua. Il évince du Grand Pontificat son frère Onias III en -175, qui est un nom araméen. Jason semble avoir été nommé par Antiochos IV, sans doute car Onias avait des affinités avec les Lagides. [...]
[...] Il est en effet accueilli sans difficulté par la cour lagide qui n'a pas renoncé à ses ambitions sur les territoires séleucides. Les juifs qui le suivent en exil sont engagés comme soldats et une terre leur est donnée. Ils font ainsi partie de la réserve militaire des rois égyptiens. Cette colonisation de peuplement est si importante que ce lieu d'exil n'est pas seulement identifié comme terre d'accueil, mais aussi comme seconde patrie. Les papyrus révèlent par ailleurs que la mise en culture relève des directives royales. [...]
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