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D'après Tite-Live, dès le départ des rois étrusques, en 509, des troubles sociaux auraient éclaté entre sénateurs et plébéiens ; l'origine de la révolte en serait l'esclavage pour dettes.
Cette « révolution sociale » paraît en pleine contradiction avec la mise en place du nouveau régime qui, selon le même auteur, se serait effectuée en douceur, par l'abrogation de l'imperium royal et l'élection de deux consuls élus pour un an sans « qu'on retranchât quoi que ce soit au pouvoir des rois » (1, 59, II ; II, 7).
En fait, l'examen de cette première génération d'hommes politiques révèle la confiscation de la république par le patriciat, Sénat, prêtrises, magistratures.
Contrairement à la Grèce d'époque archaïque, l'enjeu de ces rivalités n'était pas le changement de gouvernement, mais l'obtention par la plèbe de concessions politiques.
[...] Pour des modérés, tels que les Fabius, il est équitable que les territoires conquis sur les Véiens en 477 soient distribués aux soldats romains sans terre au nom de l'unité nationale. Toutefois, il ne faudrait pas trop s'illusionner sur les bonnes intentions des libé - raux : ils partageaient les mêmes valeurs que les ultras, en particu - lier, celle de la souveraineté incontestée du Sénat en politique, mais ils s'efforcent de les défendre par d'autres arguments. Ils se font plus conciliants que les ultras, Les modérés faisaient appel au partenariat des plébéiens et usaient avec eux de la persuasion : un langage aux antipodes du discours menaçant des ultras. [...]
[...] Si la mission première des tribuns était de faire connaître les revendications de la plèbe et de rétablir la concorde avec le Sénat, leur tâche était rendue difficile par le fait qu'ils étaient confrontés à deux clientèles aux intérêts divergents : les plus aisés aspiraient au consulat, les plus pauvres, eux, faisaient de la réforme agraire une priorité : ce fut cette double aspiration que les lois Liciniae Sextia ont tenté de satisfaire. L'analyse de tous ces discours politiques témoigne de la concep - tion dualiste de la société romaine aux débuts de la république. Cet antagonisme entre la noblesse et le peuple semble bien avoir été irré - versible ; la lutte des deux classes condition - nait encore le déroulement de la vie politique au temps des Gracques. [...]
[...] Le langage tenu par ces extrémistes devant le peuple est à l'image de leurs convictions : mépris, violence verbale, calomnie (Denys d'Halicarnasse, IV ; VII ; mais le plus souvent c'est le refus du dialogue accompagné d'un ultimatum qui l'emporte : « Si vous ne cédez pas à notre persuasion, sachez bien que nous ne nous rendrons pas non plus à vos violences (Denys d'Halicarnasse, VII ; trad. Classical Loeb). Le « Libéral » reste un patricien, mais professe des idées plus modérées. Son credo se fonde sur le mérite et le patriotisme. [...]
[...] La terreur régnait à Rome ; une appréhension mutuelle tenait tout en suspens . On décida donc d'envoyer à la plèbe un parlementaire, Menenius Agrippa, orateur éloquent, que ses origines plébéiennes rendaient populaire . On se mit alors à traiter de la réconciliation et l'on consentit à accorder à la plèbe des magistrats spéciaux et inviolables, chargés de prendre sa défense contre les consuls, et à exclure tout patricien de cette formation. C'est ainsi qu'on nomma deux tribuns plébéiens, Gaius Licinius et Lucius Albinus » (32 ; 33 ; trad. [...]
[...] Le tribunat militaire fonctionna pen - dant une vingtaine d'années. Comme cette institution déplaisait autant aux patriciens qu'aux plébéiens, C. Licinius et L. Sextius, les deux tribuns de la plèbe, proposèrent, dès 376, de rétablir le consulat avec un partage équitable des respon - sabilités : cette initiative se heurta à un refus des patriciens et fut à l'origine d'une crise politique d'une dizaine d'années qui dégénéra en guerre civile des années 376-367. Pendant une décennie, le combat pour le consulat s'identifia à ces deux tribuns de la plèbe ; ils furent réélus chaque année et finirent par obtenir gain de cause grâce au compromis de 367 : L. [...]
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