Étudier les religions importées dans les provinces romaines pose de nombreux problèmes, dont le premier est de savoir dans quelle mesure des dieux purement romains ont pénétré les provinces. Les sources sont nombreuses : sanctuaires, temples, autels, statues, inscriptions, mais aussi documents littéraires et numismatique (...)
[...] Le poids des militaires est considérable, comme l'indique la répartition des sources dans la péninsule ibérique en Tarraconnaise en Lusitanie en Bétique). Les monuments dédiés à Jupiter peuvent être des temples, mais aussi des autels (dont certains avec reliefs et inscriptions), des statues, ou de simples plaques votives (Villadecanos). Le monument le plus spectaculaire (certainement d'origine indigène) est la colonne offerte à Jupiter Optimus Maximus. Si Jupiter reste un dieu essentiellement romain, cela n'empêchait pas les indigènes d'y retrouver les formes de leur dieu Taranis, symbole de l'immortalité). [...]
[...] De plus, la dévotion vient essentiellement des citoyens romains et des indigènes fortement romanisés. La conclusion est claire: les romains n'ont pas cherché à imposer leur culte. Il existe cependant un aspect religieux romain qui a pris une grande extension en Occident, c'est le culte impérial III. Le culte impérial 1 Définitions Il s'agit du culte rendu aux empereurs et aux membres de la famille impériale, morts et officiellement divinisés par une décision prise au sénat de Rome. Chacun possède un prêtre spécifique et un collège de desservants, ils ont droit à des cérémonies à date régulière (souvent l'anniversaire de naissance) Les prémices Depuis longtemps à Rome, certains hommes devenaient dieux après leur disparition humaine (Romulus par exemple), mais il n'y jusqu'à césar, aucun cas de divinisation officielle. [...]
[...] Les autels le concernant étaient nombreux en zone militaire. Parmi ses adeptes, des militaires, agissant parfois collectivement (sacrifice en l'honneur de Mars à Bridgeness en Bretagne par des soldats de la IIe Augusta). Des civils sont aussi adeptes du Mars romain : c'est le cas à Isturgi en Bétique, ou chez les Séquanes en Germanie supérieure). Des affranchis montrent leur dévotion à Mars en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique. Comme pour les dieux précédents, Mars sous sa forme romanisée est surtout le dieu des romains ou d'indigènes très romanisés. [...]
[...] Les flamines remplissent leur sacerdoce pendant un an mais conservent à vie les privilèges attachés à la fonction. Il existe également des flaminiques, attachées au culte des impératrices. Descendantes de citoyens romains, elles ont également une position sociale importante. Les collèges religieux attachés au culte impérial : Deux titres émergent parmi les nombreux témoignages : les seviri augustales et les augustales (Cologne, Mayence, Lyon, York . Les premiers sont membres d'un collège de nommés par les décurions, ils restent en fonction une année et ne peuvent pas avoir moins de 25 ans. [...]
[...] Le culte est donc avant tout la marque d'un loyalisme politique d'une cité à l'égard du pouvoir romain, mais aussi de l'acceptation de la romanisation. Le culte est également un moyen d'affirmer sa position dans la société (en particulier parmi les affranchis). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture