Auguste et la société romaine

Résumé du document

Cours d'Histoire (1re licence) expliquant la manière dont la société a été changée par Auguste dès son arrivée au pouvoir sous l'empire romain.

Extraits

[...] II ORDRE ET MORALE Une remise en ordre des cadres fiscaux et financiers les impôts, une réorganisation et une division des tâches: Les impôts directs : Dans l'empire Auguste a reconduit le tributum (impôt foncier sur le sol) et le tributum capitis, sur les personnes et sur les autres biens. Aucune terre n'en est exclue sauf l'Italie et les rares colonies qui ont accès au ius italicum. Les impôts directs sont perçus par l'État et prélevés par les cités. Si ils sont prélevés dans des provinces du sénat, ils sont versés dans le trésor public (aerarium saturni) géré par un préteur S' ils sont perçus dans les provinces impériales ils tombent dans les caisses impériales fiscus Caesaris administré par un ou plusieurs domestiques impériaux, des affranchis. [...]

[...] La fiction républicaine est toujours présente. L'autorité du sénat est rappelé sur les pièces de bronze, de cuivre et de laiton. Le nom des triumvirs monétaires apparaît sur les monnaies d'or et d'argent jusqu'en 12 a.C et des monnaies de bronze jusqu'en 2 a.C. La législation sociale la législation servile un statut inchangé : l'esclave est un être humain, qui est la propriété d'un autre, non seulement sa force de travail ne lui appartient pas mais son corps même est un bien qui peut être acheté et vendu. [...]

[...] César puis Auguste ont créé des lois pour renouveler cette catégorie traditionnelle. Définition de Nobilitas. Une famille entre dans la nobilitas dès qu'elle a un ancêtre en ligne directe et masculine qui a atteint le consulat les sénateurs et magistrats, rôle politique et administratif. Pour les magistrats un maintien du cadre général. Les fonctions du cursus honorum républicain sont maintenues : Questure, tribunat de la plèbe, édilité, préture, consulat, Ils sont élus encore par les comices au début de la période. [...]

[...] Encore que cela reste à prouver. Mais aux générations suivantes leurs descendants trouvent dans ce milieu une place de choix Ils se distinguent des proceres par la fortune. La concentration des fortunes qui s'est opérée en Italie à la fin de la république au profit de l'aristocratie romaine et explique partiellement les écarts de niveau de vie faramineux million de sesterces = fortune minimum d'un sénateur = salarium (des indemnités) que touche le proconsul d'Asie en fonction (poste le plus honorifique d'une carrière sénatoriale) pour un an = 1000 fois solde de base d'un légionnaire, lui même un petit notable. [...]

[...] Ces familles partagent quelques valeurs avec les proceres. Ils n'ont rien à esperer des bouleversements, au contraire, plus fragiles et soumis à la conjoncture que les puissants ils n'apprécient pas les guerres civiles. En 41 ils militent pour que l'on choisisse vite un empereur sans qu'il y ait de vacance du pouvoir. En 68, il faut sans doute les voir derrière Galba, alors que la plèbe humble regrette Néron. Cette plèbe est proche de l'empereur et de la famille impériale, avec lesquelles elle entretient des relations filiales il est le pater patriae ou parens patriae. [...]