Sicile : plus de 25 000 km², une des grandes îles de la Méditerranée occidentale, avec la Corse et la Sardaigne, et dont le destin est intimement lié à l'histoire de Rome. Séparée de l'Italie par le détroit de Messine, elle n'est pas juridiquement assimilable à la péninsule. Sicile, Corse et Sardaigne relèvent du statut provincial, à partir de leur conquête et de leur intégration à l'Empire (fin de la première guerre punique, 264-241 av. JC) (...)
[...] Fiscalité et loi de Hiéron Cicéron, dans ses Verrines discours rédigés à l'occasion du procès engagé par les Siciliens à l'encontre de leur ancien gouverneur le propréteur Verrès, en 70 av JC). Le procès de Cicéron est partial, en particulier lorsqu'il évoque l'action dans la province de Marcellus, vainqueur de Syracuse : selon lui, le royaume de Hiéron II aurait été épargné, alors que Polybe est très clair lorsqu'il affirme que la cité a été pillée, dépouillée de ses œuvres d'art. [...]
[...] Les premières mesures nous demeurent inconnues, les premiers rouages de l'administration romaine n'apparaissant explicitement qu'une quinzaine d'années après. Rome fit d'abord le choix d'augmenter le nombre de ses préteurs pour les placer à la tête des 2 nouvelles provinces, ces magistrats supérieurs dotés de l'imperium, compétents en matière de justice, étant les plus à même de remplir cette mission. Lors de la seconde guerre punique, les îles et en particulier la Sicile furent directement impliquées. Hiéron II toujours fidèle à Rome. [...]
[...] Taxation forte donc mais dont la Sicile s'accomodait : il en va autrement des excès de Verrès, accusé d'avoir détourné du blé, volé des œuvres d'art et supplicié, contre la loi, des citoyens romains. La Sardaigne fut elle aussi soumise à une dîme, ainsi qu'au stipendium (impôt foncier direct dont aucune cité n'était exempté). B. L'économie de villa et les révoltes serviles Diodore de Sicile[1] nous livre le récit d'une guerre civile dont son île natale fut le théâtre entre 136 et 132 (dates discutées) : ce récit nous renseigne sur l'organisation de la production. [...]
[...] Peut être les îles furent- elles alors séparées en 2 provinces (premier procurateur attesté en Corse en 69). Néron rend la province au Sénat, Vespasien la replace sous autorité impériale. Ces échanges prouvent que la Sardaigne est à la fois difficile à soumettre et qu'elle présente un intérêt économique (agriculture céréalière, mines de plomb argentifère, de fer et de cuivre . Diodore, grec de Sicile du Ier siècle av JC, est l'auteur d'une bibliothèque historique en 40 livres, qui nous est parvenu grâce au compilateur byzantin du IXe siècle, Photius. [...]
[...] Plusieurs empereurs la visitèrent : Auguste en 22 av JC, Hadrien en 125 ap JC Des procurateurs y sont attestés, surement affectés à la gestion des domaines impériaux. Strabon signale la création de colonies dans 7 villes. Mais globalement, sauf à Lilybée qui demeure un centre administratif important, c'est plutôt dans une phase de déclin qu'entrent les villes de Sicile sous l'Empire, certaines disparaissant même (ex : Camarina). Une restructuration de l'habitat au profit des villages et des fermes est à invoquer plus qu'une baisse démographique. La diffusion de monuments de type romain fut relativement limitée, la romanisation de la Sicile reste ténue et superficielle. [...]
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