Pour le juriste Gaius au IIe siècle ap. J.C. : « la division juridique la plus importante entre les personnes est celle qui partage les hommes en libres et en esclaves ». Mais pour les romains aucun homme n'est par nature voué à la servitude et chacun, doit pouvoir un jour, accéder à la condition d'homme libre.
[...] De la même façon, de nombreux gaulois purent accéder à l'ordre équestre. A partir du moment où les provinciaux parvinrent au sénat, on comte sous Nerva, sur 165 sénateurs (d'origine connue) gaulois (27 sur 231 sous Trajan sur 199 sous Hadrien). Si la situation des 3 Gaules est différente de celle de la Narbonnaise, elle reste privilégiée pour l'accession à la citoyenneté. Le cas de la Bretagne est encore différent. Il est difficile d'obtenir la citoyenneté par l'exercice de charges car peu de communautés possèdent le statut juridique nécessaire. [...]
[...] Les citoyens romains Elle est définie par le droit. C'est son extension qui a permis, en grande partie, le maintient de l'empire. En 212, Caracalla accorde à tous le droit de cité. Avant cette date, la diffusion s'est faite de façon inégale. Pour accéder à l'ordre sénatorial, il fallait en plus obtenir le ius honorum, qui est une faveur supplémentaire La citoyenneté dans les provinces les plus anciennement conquises La Narbonnaise : En Narbonnaise et Bétique (provinces sénatoriales), la citoyenneté est déjà très répandue au début de l'empire. [...]
[...] Ulpius Traianus, et son fils, le futur empereur Trajan consul en 91. En étudiant les sénateurs dont l'origine est connue, on note que sous Neva, sur 165 sénateurs viennent de la péninsule ibérique (27 sur 231 sous Trajan sur 199 sous Hadrien), c'est la plus forte des proportions chez des sénateurs provinciaux. La moitié sont des hommes nouveaux (1ers de leur famille à entrer au sénat). Les origines géographiques sont diverses, mais on note une dominance d'Italica (ville natale de Trajan et d'Hadrien) d'où provient 1/3 des sénateurs de l'époque. [...]
[...] Dans la réalité, les deux langues subsistent et l'on peut penser que l'élite locale était bilingue. En Bretagne, la langue celtique survit dans les relations familiales et amicales. De même dans les campagnes, le breton reste la seule langue parlée quand il n'y a pas de Romains à qui s'adresser. La présence de troupes favorise ainsi le développement du latin et l'effacement des langues locales (Germanie). Dans ce domaine comme dans d'autre, les latins firent preuve d'une grande souplesse, se contentant de montrer que l'ignorance du latin était un obstacle insurmontable à la progression sociale. [...]
[...] Memmius Regulus, de Narbonne, fut consul suffect en 31 ap. J.C, D. Valerius Asiaticus, de Vienne, fut consul en 35 puis en 46 Les colonies ont favorisées le mouvement mais tous ne sont pas originaires de ce type de cités. Tous les empereurs ou presque accordèrent leurs faveurs à la Narbonnaise. Enfin, il faut noter quelques grands sénateurs qui n'allèrent pas jusqu'au consulat comme M. Antonius Primus, de Toulouse, qui aida Vespasien contre Vitellius (récompensé par les ornements consulaires), et L. Afranius Burrus, de Vaison, précepteur de Néron. [...]
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