Resté seul maître de Rome après le suicide de Marc Antoine, Octave, qui recevra le titre d'Auguste, va installer les bases d'un nouveau régime : le Principat (31 av. J.-C.- 14 apr. J.-C.). Ce dernier est censé réussir là où la République a échoué : gérer un immense empire et stabiliser le pouvoir politique. Sans définition stricte, il ne peut s'appuyer sur aucune constitution écrite pas plus qu'il n'établit de règle de succession. Peu à peu les institutions traditionnelles sont vidées de leur substance au profit du pouvoir d'un seul et la révolution politique est qu'il cumule progressivement sur sa personne et dans le temps les magistratures et les fonctions traditionnelles de la République.
[...] Le déclin des magistratures: Les magistratures traditionnelles subsistent mais elles ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Auguste ramène à vingt le nombre de questeurs, auxquels il confie le fonds des archives et du trésor public (quoestores oerariii), la comptabilité provinciale (quoestores pro proetore), et le secrétariat impérial ( q. principis) ou consulaire (q. consulum). Les édiles n'ont plus à s'occuper que du culte municipal, des soins de balayage des rues et de la police des marchés. Le prince ne touche pas aux tribuns, quoiqu'ils disparaissent dans l'ombre de leur tout-puissant collègue. [...]
[...] Sous la République, celle-ci dépendait des magistrats traditionnels (édiles, tribuns de la plèbe, consuls), qui n'avaient que des fonctions provisoires. Auguste se garde bien de toucher à leurs prérogatives; mais, parallèlement, il crée une série de fonctionnaires et de collèges, toujours progressivement et prudemment. Le préfet de la Ville, membre de l'ordre sénatorial, a en charge l'administration. Le préfet du prétoire commande les troupes de la garnison, celui des Vigiles a en charge la lutte contre les incendies et celui de l'Annonce gère le ravitaillement. [...]
[...] Le prince ne devient donc divus qu'après sa mort, à la suite de l'apothéose. Le culte impérial est plus important des religions les moins romanisées. Il se présente alors comme un formidable outil de romanisation, cristallisant la fidélité et la déférence des Romains envers le prince et sa famille. Cette anecdote montre que le culte impérial a aussi une dimension politique. Auguste fait restaurer et construire de nombreux temples. Il fait mettre de l'ordre dans le calendrier et lance l'usage de son affichage. [...]
[...] Le principat augustéen Resté seul maître de Rome après le suicide de Marc Antoine, Octave, qui recevra le titre d'Auguste, va installer les bases d'un nouveau régime: le Principat (31 av. J.-C.- 14 apr. J.-C.). Ce dernier est censé réussir là ou la République a échoué: gérer un immense empire et stabiliser le pouvoir politique. Sans définition stricte, il ne peut s'appuyer sur aucune constitution écrite pas plus qu'il n'établit de règle de succession. En vérité, le système repose tout entier sur la personne du Princeps à savoir l'Empereur, et tente une délicate synthèse entre l'autorité unique d'un chef et la tradition républicaine (II). [...]
[...] A sa mort en 14 apr. J.-C., Tibère lui succède. Les liens familiaux, l'adoption privée et l'association au pouvoir apparaissent ainsi comme les processus de succession impériale. II- Le régime du Prince La mise en œuvre des réformes princières La réforme de l'armée: Auguste réforme l'armée, qui devient définitivement une armée de métier. La charte militaire (condito militae) lui donne son statut légal: service de 12 ans pour les prétoriens, de 16 ans pour les légionnaires (porté plus tard à 16 ans et 20 ans), solde, libéralités variées, dotation en argent ou en terre le jour de la libération, accompagnée de privilèges juridiques comme la collaboration de la cité romaine. [...]
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