Pratique sociale du mariage, Grèce antique, contrat entre deux familles, mariage spartiate, adultère, prostitution, homo-érotisme
Le tuteur de la jeune fille, le "kurios", passe un contrat avec le futur gendre (ou
beau frère) qui doit être scellé par une dot, dans le cas contraire le contrat n'est pas valable. Les citoyennes trop pauvres sont considérées comme des concubines.
Dans le cours de l'année du contrat de mariage la nouvelle épouse doit être
présentée à la fratrie, lors de la fête des "gamelia". Il faut ainsi des témoins de la
légitimité des enfants et des épouses. Le "kurios" doit être d'accord pour que l'union soit légitime. Prenons l'exemple des Danaïdes: Egyptos, le roi d'Egypte, était le père de cinquante fils. Il va proposer à son frère, le roi de Libye Danaos, de marier ses cinquante filles à ses fils pour éviter tous les problèmes de successions à la mort de leur père. Danaos reçoit un oracle et celui-ci le prévient que l'attention des fils d'Egyptos étaient de tuer leurs épouses après le mariage. Danaos refuse donc l'offre et s'enfuit avec ses filles. Dans cette affaire, le problème réside dans le fait que le père des jeunes filles ne soit pas d'accord.
[...] Avant le mariage, les époux doivent faire un bain purificateur. Les vases sont remplis avec l'eau de la fontaine Callithoé pour préparer le bain nuptial. Les jeunes garçons et les jeunes filles vont consacrer des objets liés à leur adolescence à Artémis lors des Protéleia (couper ses cheveux, confier ses jouet . Le jour du Gamos est un rite de passage, le jeune homme et la jeune fille changent de statut. La fille porte un voile toute la journée et elle ne l'enlèvera qu'au moment de sa première relation sexuelle, car le voile représente la virginité. [...]
[...] II/ Le mariage spartiate! ! Il n'existe pas de sources spartiates sur le sujet. Plutarque nous donne néanmoins des indications sur leurs mariages. La fille est enlevée par l'époux dans son ancien foyer. Elle est gardée par une vieille femme, elle est rasée, déguisée en homme, et allongée sur une natte dans le noir jusqu'à ce que son futur mari revienne. En rasant la tête de la fille, on la différencie de son futur époux (car les Spartiates ont les cheveux longs). [...]
[...] "L'éraste" va repérer son amant dans des lieux précis; dans le gymnase ou la palestre. "L'éraste" va se présenter à "l'eromène" en lui offrant des cadeaux codifiés (parmi les figures liées à l'érotisme, on retrouve des coqs et des lapins). Il doit séduire par ses cadeaux. Dans les scènes de banquet, l'attrait érotique est très fort, au fond des vases, on retrouve la présence de scènes érotiques ; "l'éromène" est représenté sans poils, drapé de la tête au pied, contrairement à "l'éraste" qui est représenté nu, en érection et il porte une barbe. [...]
[...] La loi athénienne permet d'assassiner l'amant ou de le torturer (lui faire subir l'épilation de l'anus ou la sodomie avec un réphore (gros radis) pour l'humilier et le réduire à un statut déshumanisé. La femme ne doit pas être tuée mais répudiée. ! À sparte, la notion d'adultère est plus complexe. Il semblerai en effet que lorsqu'un homme devient trop vieux, il peut choisir un amant pour sa femme. L'enfant né de cette union sera l'enfant du couple. On a des divergences géographiques, car à Sparte l'adultère est dénué de considération dans le domaine civique.! [...]
[...] Ces pratiques vont se différencier en fonction de la cité. La sexualité grecque se fonde sur l'opposition entre la passivité et l'actif. La norme sexuelle est d'être à la fois tempéré et actif. Un jeune homme qui a entre 12 et 17 ans peut être l'objet d'amours; c'est un "Eromène". En revanche, ce dernier n'a pas le droit de désirer, son activité est donc passive. Une série de poésie homo-érotique nous permet de savoir quand on passe d'un "éromène" à un "etaste"; à savoir le poil. [...]
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