Port de Rome, Ostie, Rome antique, ensablement, mer Tyrrhénienne, Ostia Antica, Portus Uterque, Isola Sacra, Castrum, Tiburina, transbordement d'amphores, installations artisanales
Ostie, en latin Ostia, d'ostium qui signifie « embouchure d'un fleuve », était le port de la Rome antique, construit à l'embouchure du Tibre et à 35 km au sud-ouest de Rome. Du fait de l'ensablement, le site se trouve désormais à l'intérieur des terres. Il permettait le transit des denrées alimentaires entre Rome et tout le bassin méditerranéen, et jouissait par conséquent d'une position favorable en contrôlant l'entrée du fleuve qui permettait de relier Rome à la mer Tyrrhénienne. Sa situation était d'autant plus avantageuse qu'à l'inverse des autres fleuves méditerranéens, le Tibre bénéficiait d'une régularité étonnante lui permettant d'être navigable toute l'année.
[...] Mais une véritable ville s'y développa. C L'implantation de la ville Les ports impériaux, avec leurs gigantesques annexes, nécessitaient un personnel quotidiennement. Les gens qui venaient d'Ostie, plutôt que de traverser les 3 Km de l'isola Sacra tous les jours, choisirent de s'implanter directement sur place. C'est ainsi que l'ensemble portuaire, le portus, devient une ville à part entière. Les fouilles ont mis à jour des temples dédiés à Liber Pater (datant de l'époque de Commode), à Bacchus, un temple circulaire, des portiques, des marchés, des thermes, une caserne des vigiles. [...]
[...] Elle est incorporée à grand immeuble datant de l'époque d'Hadrien. Intérieur du Thermopolium On peut conclure sur le complexe portuaire d'Ostie, qu'en se transformant lentement d'un avant-poste militaire en port commercial stratégique de Rome, dont la fonction détermina l'aspect urbain de la nouvelle ville, Ostie ne pût être ce qu'elle fût sans l'annone de Rome, et inversement, la préfecture de l'annone n'aurait pu aussi bien s'acquitter de sa tâche sans le rôle essentiel de son port, sur lequel les empereurs ont tour à tour eu un regard bienveillant. [...]
[...] Le bassin couvrait 32 ha et était profond de 5 m. Un ensemble de quais de 6 m de large pour plus de 2000 m de longueur fut construit, protégeant des horrea permettant d'augmenter les anciennes capacités de stockage de Rome. La communication avec le bassin de Claude fut assuré grâce au canal préexistant, à l'entré duquel fut érigé un nouveau phare. Les archéologues ont relevés la trace de bittes d'amarrage sur lesquelles figuraient un chiffre, destiné probablement à l'organisation du trafic portuaire, la capitainerie du port devait attribuer pour chaque bateau entrant un numéro de débarcadère. [...]
[...] Lorsqu'ils offrent le gite, ce sont les hospitium. Ces auberges se composent généralement d'une pièce rectangulaire ouverte sur la rue, mais séparée par un comptoir, permettant de vendre et de servir directement sur la rue. Ce comptoir comportaient un bassin d'eau potable, accessible des deux côtés, alimenté par des tuyaux de plombs (on a vu que c'était une particularité à Ostie). Des tables et des bancs étaient disposés à l'intérieur mais aussi à l'extérieur, devant l'auberge. Le sol était décoré d'une mosaïque comportant des motifs et des inscriptions invitant les gens à boire. [...]
[...] Le fait que Rome n'ait pas un port digne d'une capitale d'Empire ne pouvait satisfaire les empereurs. Le système Pouzzoles-Ostie fonctionna sous la République tant bien que mal, mais les différentes manutentions nécessaires pour effectuer le voyage Pouzzoles-Rome ou Pouzzoles-Ostie étaient coûteuses et entraînaient des pertes de temps et de gains, d'autant plus que les côtes italiennes entre Naples et Rome étaient dangereuses. II Le Portus : cœur de la vie économique d'Ostie et de Rome La nécessité de créer un nouveau port près de Rome n'avait pourtant pas échappé à César, mais la difficulté de l'ouvrage l'y avait fait renoncer. [...]
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