Population et démographie dans l'Empire byzantin (VIIIe-XIIe)

Thèmes abordés

population, démographie, Empire byzantin, évolution démographique, Constantinople, mouvements migratoires, diversité, politique impériale

Résumé du document

Il est très difficile de décrire l'évolution démographique de l'Empire byzantin, car nous manquons cruellement de sources. Cet état de fait pousse les historiens à n'émettre que des hypothèses concernant les données chiffrées.
Ex : Au VII° S, l'Empire byzantin est dans une grave période de récession démographique (étiage). Les estimations de la population de Constantinople que nous avons passent du simple au double : Cyril Mango donne 40 000 habitants, Paul Magdalino 100 000.
Les données que nous possédons proviennent de sources littéraires (chroniques à prendre avec des pincettes), de sources archéologiques (elles sont beaucoup plus fiables, malgré les difficultés à fouiller étant donné l'évolution postérieure des sites) ou de documents conservés dans les archives du mont Athos.

Extraits

[...] Non, car il peut aussi y avoir expansion géographique. Les données les plus sûres proviennent des archives de l'Athos. Grâce à elles, on sait qu'aux et il y a un village tous les 4-5 km et que la population reste encore clairsemée. Toutefois, petit à petit, au des hameaux se constituent. Globalement, la croissance est continue jusqu'au XIV°S. Pour le prouver, on peut citer quelques chiffres extraits de l'étude comparative faite par J. Lefort sur les feux de neuf villages byzantins. [...]

[...] On observe aussi dans le royaume plusieurs mouvements migratoires. Certains sont dus aux fuites qui suivent les invasions. On voit ainsi les populations refluer vers la capitale ou dans les Balkans. D'autres ont pour facteur principal le commerce. Ils voient alors des étrangers s'installer dans l'Empire. Ex : Vénitiens à la fin du XII°S, dont la moitié à Constantinople. Ces mouvements sont parfois impulsés par l'empereur lui même. Rappel : Justinien (527-565) reconquiert l'Italie, l'Espagne, l'Afrique du nord et fait de la Méditerranée un lac romain. [...]

[...] C'est même plutôt une grande richesse exploitée par une habile politique impériale. III. La politique impériale. A. L'empire comme facteur d'unité. Ce n'est pas cette apparente diversité qui cause les révoltes. Les nombreux coups d'états trouvent plutôt leur source dans la conception byzantine du pouvoir impérial comme une élection divine Les mouvements, souvent portés par des Grecs, sont généralement motivés par la pression fiscale. L'empire se montre accueillant envers tous car il a vocation à être universel. Pour peu qu'elles suivent les lois, soient chrétiennes et reconnaissent l'empereur, toutes les nationalités sont acceptées. [...]

[...] POPULATION ET DEMOGRAPHIE DANS L'EMPIRE BYZANTIN (VIII°-XII°S) Il est très difficile de décrire l'évolution démographique de l'Empire byzantin, car nous manquons cruellement de sources. Cet état de fait pousse les historiens à n'émettre que des hypothèses concernant les données chiffrées. Ex : Au VII° l'Empire byzantin est dans une grave période de récession démographique (étiage). Les estimations de la population de Constantinople que nous avons passent du simple au double : Cyril Mango donne habitants, Paul Magdalino Les données que nous possédons proviennent de sources littéraires (chroniques à prendre avec des pincettes), de sources archéologiques (elles sont beaucoup plus fiables, malgré les difficultés à fouiller étant donné l'évolution postérieure des sites) ou de documents conservés dans les archives du mont Athos. [...]

[...] La période étudiée est marquée par une croissance économique assortie d'une politique volontariste de l'Etat qui a pour objectifs la mise en culture des terres et la défense du territoire (d'où les transferts de populations). Cette essor continu est brutalement arrêté en 1204 avec la prise de Constantinople par les Latins. Bibliographie : J.LEFORT, Population et peuplement en Macédoine orientale V.KAVARI, J.LEFORT, C.MORRISSON, Hommes et richesses dans l'Empire byzantin tome II, Paris 63-82. J.LEFORT Radolibos, population et paysage Travaux et mémoires p 195-234. [...]