Jusqu'au second siècle avant notre ère, on peut trouver quelques traces d'idées politiques, mais tout à fait infimes, et c'est un Grec qui va théoriser et modéliser la République romaine : Polybe. Polybe est vraisemblablement né en 210 av. J.-C.. Son père, Lycortas, est un personnage important : c'est le chef de la ligue achéenne qui regroupe les Cités du Péloponnèse en Grèce. Il rentra très jeune dans la vie politique et devint à la suite de son père un dirigeant de cette ligue achéenne.
La thèse de Polybe est la suivante : "Qui donc serait assez stupide ou frivole pour ne pas vouloir connaître comment et par quel mode de gouvernement presque tout le monde habité conquis en moins de 53 ans est passé sous une seule autorité : celle de Rome, fait dont on ne découvre aucun précédent". Polybe est fasciné par les conquêtes de Rome. Il se demande comment une petite Cité a pu arriver à un tel résultat. La cause, pour lui, en est l'excellence du gouvernement romain.
[...] Il va presque y arriver, puisqu'il se fait nommer dictateur à vie. Il songe, en référence aux monarchies hellénistiques, à se faire proclamer Roi. Il est assassiné à la suite d'un complot. César est le père du "césarisme" : un homme fort qui exerce un grand pouvoir seul en prenant appui sur le peuple. - Le neveu de César, Octave, réalisera les projets de César en devenant le premier Empereur romain. La pensée politique de Cicéron - Cicéron (106 av. [...]
[...] - Les consuls ont l'initiative législative et s'ils n'ont pas de pouvoir judiciaire ce sont d'autres dirigeants de Rome qui ont ce pouvoir les préteurs, le Sénat intervient en donnant son accord sur le projet de loi, il contrôle l'activité des magistrats (ceux qui gouvernent) et il peut intervenir dans le fonctionnement de la justice. Quant aux assemblées populaires, elles approuvent le choix des consuls et des dirigeants de la République, elles votent les lois, mais elles n'en ont pas l'initiative, ce sont également des instances judiciaires suprêmes, car le citoyen peut toujours faire appel au peuple. Polybe est fasciné par cet agencement. La théorie du régime mixte - Cette théorie avait été esquissée par Aristote. Elle va être précisée par Polybe. [...]
[...] L'Empire romain est donc un "monde en devenir". Cette idée vient de la philosophie stoïcienne, du concept de "cosmopolis" de la "cité-monde", et l'Empire entend appliquer le concept de la cité-monde même si les Empereurs les plus lucides considèrent qu'il y a quand même une différence entre Rome et le monde. - Marc-Aurèle, empereur et philosophe stoïcien, considère que les dieux ont décrété le plan général de l'univers, ce qui arrive à l'homme est donc un élément de ce plan, auquel il doit se subordonner dans le plan général de l'univers, mais il a une patreie qui est Rome, et Rome est le monde. [...]
[...] Il va être Consul en 63 avant notre ère et connaître son heure de gloire en déjouant la conjuration Catilina. Par la suite, il va faire de mauvais choix : Pompée contre César (qui ne lui en tiendra pas rigueur), Octave contre Marc-Antoine, ce qui lui vaudra de mourir assassiné. - Initialement, il est assez proche des populaires, mais il va s'en éloigner jusqu'à devenir leur adversaire. Conscient de la crise que traverse la République, il va imaginer un système politique qui pourrait remédier à cette crise. [...]
[...] Constantin, ainsi que ses successeurs, ne va pas hésiter à s'immiscer dans les affaires de l'Eglise, d'autant plus que ces affaires sont compliquées et que le christianisme est profondément divisé entre diverses branches qui s'opposent sur la nature du Christ : les ariens considèrent que la nature humaine l'emporte sur la nature divine dans le Christ, les monophysites que la nature divine l'emporte sur la nature humaine. Ces divisions permettent à l'Empereur romain de prendre part aux décisions de l'Eglise chrétienne. Le concile de Nicée est convoqué par l'Empereur lui-même. Plus tard, Théodose n'hésitera pas à représenter le dogme relatif à la nature du Christ comme une loi que tout le monde doit respecter. On a donc ce pouvoir impérial intrusif qui va susciter une réaction de la part de certains auteurs visant à placer le pouvoir spirituel à côté ou au-dessus du pouvoir politique. [...]
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