Propriétaires fonciers, Byzance, législation des Macédoniens, grandes propriétés ecclésiastiques, propriétaires laïcs, Basile 1er, Romain Lécapène
La question de la propriété du sol est primordiale lorsque l'on veut étudier les structures agraires. Malheureusement, les documents historiques nous renseignent surtout sur les grandes propriétés, que ce soit par les typika pour celles des monastères ou par les testaments pour celles des laïcs.
Nous essaierons malgré tout d'observer les rapports qui régissent les relations entre grands et petits propriétaires. En corollaire, nous évoquerons le problème de la concentration des terres.
[...] La propriété de la terre est quelque chose de très divers : il y a de petits propriétaires exploitants qui vivent difficilement et de grandes propriétés qui appartiennent à des privés, des institutions religieuses ou à l'Etat. Ce fragile équilibre est rompu en faveur des grands propriétaires qui concentrent de plus en plus de terres entre leurs mains. Ce phénomène est tellement marquant que les Macédoniens prennent des mesures. III. La concentration des terres et la législation des Macédoniens. Un rapport grande-petite propriété variable Les propriétés sont très diversifiées dans l'Empire byzantin. La répartition des petites et des grandes varie en outre au cours des siècles. [...]
[...] Les grandes propriétés ecclésiastiques. La dotation de départ Les monastères s'installent souvent sur des propriétés aristocratiques qui leur ont été cédées. Les premières fondations ont lieu en Bythinie, région qui contient de nombreuses saintes montagnes (dont le mont Saint-Auxence). Il y a aussi des fondations impériales, généralement très généreuses. Ex : Jean Comnène et sa femme Irène fonde le monastère du Christ Sauveur Pantocratôr à Constantinople. Le typikon de 1136 en énumère tous les biens : 78 propriétés données par Jean par Irène. [...]
[...] Ce personnage aisé (48 prosteia) se dépossède au fil du temps en faisant quantité de dons. A un moment donné, il ne lui reste plus qu'un domaine et sa maison. Cela lui permet d'être à l'abri du besoin mais voilà qu'il donne sa dernière paire de boeufs à un paysan C'est à son tour de devenir un paysan pauvre. Philarète passe donc par tous les stades de la richesse à la pauvreté. Cela nous amène légitimement à nous interroger sur la véracité de l'histoire (mais le portrait paysan est réaliste de toute façon). [...]
[...] Les propriétaires laïcs. Les petits exploitants Il est difficile d'établir une hiérarchie de valeur entre ceux qui sont propriétaires et ceux qui ne le sont pas car la propriété n'entraîne pas forcément une plus grande aisance. Dans le Code rural on parle ainsi agriculteurs sans préciser la possession ou non possession de la terre. C'est qu'un propriétaire sans capital d'exploitation nécessaire a du mal à s'en sortir. La situation de certains locataires est bien plus intéressante. L'exemple cité pour les petits exploitants est celui de Philarète le Miséricordieux. [...]
[...] La Pouille par exemple, est riche de nombreux petits propriétaires alors que la Thrace en accueillent des grands. Les puissants profitent des désertions de paysans pour récupérer des terres. En effet, de par le mécanisme de la solidarité fiscale, le village est responsable de l'impôt collectivement. A partir du moment où un paysan part, la part payée par la communauté augmente. Si ceux ci ne peuvent assurer leur paiement, ils fuient, alourdissant d'autant le dû des autres. C'est donc un cercle vicieux. [...]
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