Pauvreté, assistance, Empire byzantin, pauvreté omniprésente, hommes d'Église, législation des Macédoniens, paysans pauvres
Les sources byzantines accordent peu de place aux pauvres et aux marginaux. Seules quelques mentions d'émeutes urbaines nous amènent à penser qu'il y a une certaine concentration de population à la limite de l'indigence.
Nous sommes davantage renseignés sur l'assistance qui est faite aux pauvres et aux malades, notamment grâce aux typika des monastères. Ces documents mentionnent souvent l'existence d'un hôpital, d'un hospice, etc. À cela s'ajoutent quelques sources littéraires comme l'« Alexiade ».
[...] Les revenus en sont assurés par des terres situées dans les environs de Thèbes, d'Ephèse, etc. Les hommes d'Église La charité provinciale est du ressort de l'évêque. Dans tout l'empire, les institutions charitables se multiplient, en avance par rapport à l'occident. Qu'elles soient créées à l'initiative d'un évêque ou par des legs de fidèles, elles sont gérées par l'épiscopat. Les simples chrétiens Toute la société byzantine voit dans l'assistance une obligation impérieuse. Les redistributions ont pour but de combler les écarts entre riches et pauvres. [...]
[...] Les pauvres et les personnes à la limite de l'indigence sont donc nombreux, en particulier à Constantinople, même si les sources nous empêchent de bien les saisir. Il nous est plus facile en revanche d'étudier les mesures prises en leur faveur. De ce point de vue, les Byzantins, du plus humble sujet jusqu'à l'empereur, sont très actifs car ils considèrent les pauvres comme des médiateurs de Salut. Les établissements de charité sont légion, plus ou moins spécialisés, et sans comparaison avec ceux que l'on peut trouver en Occident. Bibliographie : Un article dans le Tome 4 de Histoire du christianisme : Évêques, moines et empereurs. [...]
[...] La pauvreté omniprésente. Dans la capitale Les sources se concentrent essentiellement sur Constantinople, ville qui attire plus que toute autre les indigents qui ont l'espoir d'y trouver du travail ou de bénéficier d'une aide. En effet, les empereurs organisent régulièrement des distributions gratuites de vivres et les possibilités de travail (le plus souvent intermittent) sont plus importantes. Les établissements louches sont fréquemment cités dans les sources (hagiographiques notamment), en particulier les lupanars. Les moines eux mêmes sont parfois à la limite de la mendicité, en particulier les gyrovagues. [...]
[...] La pauvreté est donc présente dans l'empire, même si elle est difficile à appréhender. II. L'assistance aux plus démunis : une nécessité pour tous. L'empereur L'empereur doit se préoccuper des indigents pour montrer qu'il est un bon chrétien mais aussi pour respecter l'héritage romain de l'évergétisme impérial. De ce fait, de très nombreux empereurs sont connus pour être à l'origine de fondations charitables. Ex : Irène (797-802) fonde l'église Saint-Luc pour la sépulture des étrangers et des indigents. Théophile (829-842) transforme un monastère de femmes en un grand hôpital largement doté. [...]
[...] Des provinces également touchées On ne sait pas grand chose de la pauvreté en province mais l'on a des informations sur son corollaire, à savoir l'assistance faite aux pauvres, aux malades et aux indigents. Ex : Dans la première moitié du Théophylacte de Nicomédie fait édifier dans la ville et à ses frais des bâtiments à étages pour les malades et les pauvres (cf Vie de Théophylacte de Nicomédie Ceux ci disposent de tout le matériel nécessaire, d'une chapelle dédiée aux saints Côme et Damien, de l'assurance de revenus réguliers et de personnel médical (médecins et infirmiers). [...]
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