L'identité arabe recouvre une série de notions historiques. Tout d'abord, "l'arabité" définit une appartenance ethnique basée sur une langue et une culture commune côtoyant quatre autres identités distinctes : religieuse (dont l'islam prédominant), nationale (à l'intérieur des frontières définies par les puissances coloniales au XIXè siècle), culturelle-linguistique des communautés non arabisées par les conquêtes islamiques et/ou non converties à l'islam), et tribale (cohésion homogène, très ancienne, aux racines anciennes et profondément ancrées). Ensuite "l'arabisme" évoque le mouvement patriotique né en fin de XIXe siècle et ayant représenté, pour plusieurs générations d'Arabes, une volonté de sortir de quatre siècles d'emprise ottomane.
[...] Ces données sont exploitées via les traducteurs auxquels Maamoun fait appel. Ce dernier développe le centre culturel créé par son père, la Foyer de la sagesse (Bayt al Hikma). Il y conçoit une bibliothèque d'ouvrages universels imprimés via des méthodes empruntées aux Chinois après la bataille de Talas Rôle de la rationalité religieuse dans idée de progrès Les savants du Foyer de la sagesse développent le savoir et aménagent deux principes : - La religion musulmane prêche la réflexion ; - La révélation encourage la recherche de vérité. [...]
[...] Par ailleurs, ils prirent soin de conserver intacte la vie des populations dans les régions qu'ils dominaient. Cela excepté l'instauration d'un impôt (ou dhimmi) en contrepartie d'une protection et d'une totale liberté de culte et d'agencement interne pour les chrétiens et les juifs. Néanmoins, l'arabité elle-même n'a jamais été un caractère uniforme tant s'en faut. Nombre de peuples furent islamisés sans être arabisés. D'autres comme les Berbères ou les Kurdes se sont vus endosser un rôle très secondaire dans leur propre pays. [...]
[...] Car les nobles en étaient sûrs : dès que Tarik aurait pillé la région, il s'en irait. Il n'en fut évidemment rien. Certes les nobles obtiennent des domaines. Mais ensuite la progression des troupes musulmanes sera soutenue grâce au soutien du petit peuple et des juifs, longtemps asservis par les Wisigoths. Bientôt Archidona et Elvira sont prises et attribuées à des escadrons judéo-musulmans. Pour la conquête de Cordoue, un berger indique à Tarik une ouverture, d'où les envahisseurs pouvaient facilement se lancer. [...]
[...] Cependant, Musa ibn Nusair craint la réputation de son général. Comme Tarik le Berbère n'avait pas pris toutes les villes, Musa passe, dès 712, le détroit de Gibraltar à la tête de milliers de soldats arabes. Puis il prend Medina, Sidonia, et Carmona et, après des mois d'encerclement, prend Séville puis fait la jonction avec Tarik à Tolède. Les Espagnols se soumettent globalement pour obtenir des avantages, craignant de perdre tous leurs biens en essayant de se rebeller. Chrétiens et juifs maintiennent leur liberté de religion et conservent quasi tous leurs biens, moyennant le paiement de l'impôt dhimmi. [...]
[...] Les Araméens et les Assyriens quant à eux, ne sont ni arabes ni musulmans. Comme on l'a évoqué plus haut, le rapport non conflictuel entre l'arabité et l'islamité est lié à la splendeur médiévale de la civilisation arabo- islamique. De même, la distinction entre les deux critères est longtemps restée masquée, l'identité arabe étant intégrée dans le cadre d'un islam omniprésent. Quant à l'arabisme, ce fut au XIXe siècle, une référence pour nombre de mouvements politiques. Leurs concepteurs mettant en avant l'héritage commun, prêcha une appartenance arabe laïque au sein de la société musulmane Les deux principales civilisations arabo-islamiques Deux lignées de monarques arabes ont dirigé les premières époques : - Les Omeyades, essentiellement arabes, administrent les musulmans de 661 à 750. [...]
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