Les fouilles archéologiques attestent que les premiers occupants habitaient ce qu'on appelle aujourd'hui l'île de Grande-Bretagne vers l'âge du bronze, soit entre 2000 et 1500 avant notre ère. Au début de l'âge du fer (entre le VIIIe et le VIe siècle avant notre ère), les Celtes commencèrent à occuper les îles britanniques, comme ils avaient envahi le reste de l'Europe occidentale (voir la carte de l'aire celtique entre le Ve siècle avant notre ère et le début des conquêtes romaines). Outre l'île d'Irlande, ils finirent par s'installer dans toute la Grande-Bretagne.
[...] Sous Élisabeth Ire, certains ont même envisagé de remettre en service l'ancienne «ligne de démarcation» (le mur d'Hadrien) entre la Bretagne et la Calédonie. La conquête romaine incomplète de l'île obligea les envahisseurs à y stationner un fort contingent de légionnaires, le plus important d'Occident, voire de l'Empire. Les Romains estimaient que les «indigènes» étaient à un stade de développement et de civilisation moins avancé que le leur, et qu'il était de leur devoir de les amener à adhérer à leur genre de vie et à leurs valeurs culturelles. Pour cela, ils créèrent des villes. [...]
[...] Les historiens estiment à environ hommes le corps de débarquement. L'occupation romaine ne fut jamais complète sur l'île, car elle ne s'étendait pas au nord du mur d'Hadrien (long de 95 qui sépare approximativement encore aujourd'hui l'Angleterre de l'Écosse (voir la carte de la Britannia); le point de départ à l'ouest est le même, mais la frontière actuelle à l'est part aux environs de Berwick-upon-Tweed, une ville située plus au nord. À l'époque, la Britannia ne comprenait ni l'Écosse (Caledonia) ni l'Irlande (Hibernia). [...]
[...] Évidemment, le latin servait de langue véhiculaire pour les Romains et les populations locales. Cependant, la romanisation (ou latinisation) des habitants de l'île tous appelés Brettones (ou «Bretons») par les Romains resta plutôt superficielle et le vieux fond celtique perdura, du moins dans les campagnes. Autrement dit, les «Bretons» continuèrent à parler leurs langues celtiques, sauf pour les élites locales, généralement bilingues, pour qui la romanisation obtint un franc succès. Voici ce que nous dit l'historien Tacite (55-120) au sujet des «Bretons» dans Vie d'Agricola En fait, les populations locales et rurales ne furent pas assimilées par les occupants. [...]
[...] Puis, dès le IIIe siècle, les premières incursions des Vikings commencèrent sur l'île. Au IVe siècle, après les grandes réformes de Dioclétien, la province de la Britannia fut divisée en «Bretagne supérieure» à l'ouest et «Bretagne inférieure» à l'est (voir la carte), et rattachée à la préfecture du prétoire des Gaules, dont le siège fut successivement à Trêves et à Arles. Puis les incursions germaniques s'accélérèrent, ce qui contribua aussi au déclin de l'Empire romain en Bretagne. Les légions romaines abandonnèrent définitivement l'île en L'arrivée des tribus germaniques À partir de 450, les Angles, un peuple germanique venu du Schleswig- Holstein actuel (au sud du Danemark), s'installèrent sur les côtes méridionales de la Britannia et repoussèrent les Celtes jusqu'en Cornouailles et au pays de Galles. [...]
[...] Pour les Romains, la Bretagne constituait terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté», d'après l'écrivain Tacite, qui ajoutait: n'y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers.» Les deux invasions de César, celle de 55 et celle de 54, ne semblent pas avoir eu de conséquence sur l'histoire de la Bretagne romaine, car il n'y eut ni établissement de colonies ni annexion. Mais ces faits militaires constituèrent un précédent et une voie à suivre pour les successeurs de César. En effet, c'est en 43 de notre ère que l'empereur Claude (Claudius) en fit juridiquement une province romaine appelée la Britannia. Cette année- là, Aulus Plautius, ancien gouverneur de la Pannonie, mena l'invasion de la Bretagne avec sous ses ordres quatre légions: les IIe Augusta, IXe Hispana, XIVe Gemina et la XXe Valeria Victrix. [...]
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