L'histoire militaire de l'Antiquité est particulièrement délicate. Les sources ne font pas défaut (cf. chroniques) mais les risques d'anachronismes sont importants. A l'inverse de Tite-Live, Polybe est extrêmement soucieux de précision et de détails. De manière générale, si notre documentation permet d'évaluer avec exactitude l'importance et le poids du phénomène militaire sur les institutions civiques et sociales, elle est défectueuse pour les aspects techniques et pour la restitution du combat (...)
[...] La levée est coercitive, c'est-à-dire que le magistrat qui la mène dispose de moyens de contrainte. Un recours est possible devant le tribun. A partir du moment où Marius accepte tous les volontaires, le dilectus se trouve moins coercitif. L'incorporation des soldats La levée a lieu par tribu de telle sorte que les recrues de chaque tribu sont dispersées dans chaque légion, pour éviter des unités à caractère ethnique trop marqué. De manière générale, on préfère les recrues rurales et paysannes aux artisans des villes. [...]
[...] Le service armé et la levée Tout citoyen de 17 à 60 ans est un soldat en puissance. Le citoyen qui se soustrairait à l'appel est considéré comme un déserteur, abandonnant sa qualité de citoyen et pouvant être vendu comme esclave. En principe, les affranchis ne servent pas dans la légion, mais dans la flotte. Néanmoins, jusqu'en 106 av., l'armée demeure censitaire. Ne sont astreints au service que les plus riches des citoyens. De manière générale, les proletarii et les capite censi sont dispensés. [...]
[...] Les tribuns et préfets proviennent soit de familles sénatoriales ou nobles, soit de familles équestres. V Tactique et stratégie: valeur technique de l'armée romaine Polybe et Flavius Josèphe sont impressionnés par l'efficacité d'une machine de guerre écrasante qui semble irréversible. Polybe vante la maniabilité de l'ordre manipulaire. Le commandement de l'armée n'est pas centralisé, sinon au niveau de la décision financière et politique, par le Sénat. VI L'armée, l'Etat et la société La place des armées et de la guerre dans les finances et l'économie Dès le IVe siècle, l'armée est soldée. [...]
[...] Elle est recrutée parmi l'élite de la cité. C'est parmi eux que l'on recrute les officiers supérieurs, préfets et tribuns, puis les magistrats. Le commandement De Polybe à Flavius Josèphe, els étrangers insistent sur l'efficacité du commandement de la légion. Le personnage du centurion est central dans l'histoire de l'armée. Au Ier s. la fonction se professionnalise nettement. Les tribuns militaires et les préfets commandent chacun une cohorte ou une aire de cavalerie. Puis, on a les légats, les questeurs et les imperatores. [...]
[...] En 225, Polybe énonce le chiffre de mobilisables pour mobilisés en réalité. Les armées romaines sont italiennes dans leur grande majorité (entre 55 et 66 En effet, chaque citoyen est doublé d'un contingent d'alliés italiens. Le Sénat prévoie un roulement sur quatre ans des mobilisables. IV L'organisation de l'armée romaine de la République tardive Les unités et les corps L'unité stratégique et tactique de l'armée romaine est la légion. Elle est subdivisée en manipules, réunion de deux centuries de 60 hommes chacune, à raison de 30 manipules par légions. [...]
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