C'est en l'an 37 de notre ère à Antium, un port au sud de Rome, que Lucius Domitius Ahenobarbus est né. C'est lui qui plus tard deviendra empereur sous le nom de Néron.
[...] Mais Agrippine ne le supporte pas. Leur désaccord éclate à propos d'une esclave Actée, que l'empereur parle d'épouser. En effet, son mariage avec Octavie n'a pas été très heureux, et il n'est pas rare que la nuit, Néron quitte le palais incognito pour fréquenter les maisons closes. Après cette dispute, Néron pour affaiblir le pouvoir de sa mère fait renvoyer ses serviteurs les plus dévoués. Furieuse, Agrippine s'emporte et va même jusqu'à crier que Néron n'est pas le véritable empereur mais qu'il s'agit de Britannicus qui tôt ou tard le renversera, celui-ci étant bientôt en âge de prendre le pouvoir. [...]
[...] Le 13 mars 59, Néron écrit à sa mère une lettre pleine d'affection pour l'inviter à la fête. Espérant une réconciliation, Agrippine s'y rend, et là choyée par Néron perd ses derniers soupçons. Une fête grandiose est donnée en son honneur. Pour la raccompagner, Néron propose à sa mère une embarcation lui expliquant qu'il veut lui épargner les cahots du chemin. Agrippine accepte. Mais à quelques distances du rivage, Anicetus lui- même ordonne l'enclenchement du mécanisme. Le navire s'ouvre en deux précipitant Agrippine dans la mer. [...]
[...] La seule opposition que redoute encore Néron est celle de sa mère. Méfiant, il lui retire sa garde et lui enjoint d'aller s'installer dans le palais de son aïeule Antonia. Ce palais devient bientôt le lieu de rassemblement de tous les opposants au régime. A longueur de journée des complots s'y trament. Un jour Néron est prévenu par un acteur qu'Agrippine s'apprête à l'assassiner, celle-ci parvient à se disculper mais la méfiance de Néron redouble. Pendant trois ans cette situation va en s'accentuant, Néron noyant dans le sang toutes tentatives de révoltes. [...]
[...] Le 19 juillet 64, Néron est à Antium. Il s'y repose, chantant devant ses amis et courtisans des vers de sa composition. En pleine nuit, un courrier annonce une terrible nouvelle. Rome est en flammes et même le palais de l'empereur commence à brûler. Quatre heures plus tard, Néron est à Rome. L'incendie s'est déclaré dans la partie du grand cirque contiguë aux monts Palatins et Caelius, à l'endroit des petites échoppes de commerçants orientaux. Le feu a dévoré ces boutiques remplies de marchandises puis a ravagé les quartiers surpeuplés de la ville en se propageant jusqu'au Palatin. [...]
[...] La police procède aux arrestations, ceux qui confirment leur foi sont envoyés au supplice. Au cirque des tourments barbares les attendent : on les enferme dans des peaux de bêtes et ils sont dévorés par des chiens, ou encore attachés à des croix enduites de matières inflammables, ils brûlent en illuminant les alentours périront lors de cette persécution. Les dernières années En 65, Néron tue Poppée enceinte d'un coup de pieds dans le ventre alors qu'il était saoul. En 68, un complot le renverse et il se suicide avec l'aide de son secrétaire au moment où on allait lui signifier sa grâce. [...]
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