L'époque archaïque est marquée par de profonds changements, y compris politiques. Les conflits sociaux qui caractérisent cette époque aboutissent à la codification des lois, qui sont désormais écrites. C'est l'époque des grands législateurs, comme Dracon, Solon, Lycurgue (figure légendaire à Spartes). Après l'ère de la tyrannie, la plupart des cités ont des régimes d'oligarchie modérée; le pouvoir politique est entre les mains de paysans soldats.
[...] Solon reste dans la mémoire collective athénienne comme un arbitre qui réconcilie les factions, désormais, la définition du corps civique et basé sur l'accès à la terre et aux libertés. Dans la tradition athénienne, Solon passe pour le père de la démocratie modérée et le fondateur de plusieurs institutions, comme le Conseil des Quatre Cents ou les tribunaux populaires. On appelle ces réformes de Solon la Patrios Politéia (politique des ancêtres), image idéalisée qui est remise en cause au IVème siècle, siècle de la démocratie modérée à Athènes. [...]
[...] Les tyrans n'ont donc pas laissé que de mauvais souvenirs. Dans les sources, l'image des tyrans est très ambiguë, même si les sources sont souvent plutôt négatives, ils sont vus comme de grands hommes de pouvoir. Le tyran est dépeint comme un personnage extrême caractérisé par l'hybris (terme grec qui caractérise tout ce qui est exagéré), une violation des lois humaines et divines avec un comportement outrancier. D'autres tyrans sont vus comme des sages. En faisant appel au peuple, les tyrans participent sans le vouloir à la politisation des habitants, qui prennent conscience de leur rôle et de leur pouvoir. [...]
[...] Les tyrans sont vus comme des sacrilèges. La nature du pouvoir du tyran : ce pouvoir n'est pas reçu en héritage, contrairement aux rois, ce n'est pas un pouvoir traditionnel, il n'a pas été investi non plus à l'issu d'un vote ou d'un tirage au sort ; le tyran a du mal à légitimer son pouvoir, qui ne repose que sur la force, une garde personnelle (de 300 porte-massue pour Pisistrate ou 300 porte-lance à Corinthe). L'exercice du pouvoir ne se base pas que sur la force, le tyran contrôle les magistratures avec l'aide de ses proches, il ne se situe pas à côté du système, mais au-dessus. [...]
[...] Les mutations politiques en Grèce du VIIIe et VIe siècle La crise de la fin de l'archaïsme. Les débuts de la vie politique. L'époque archaïque est marquée par de profonds changements, y compris politiques. Les conflits sociaux qui caractérisent cette époque aboutissent à la codification des lois, qui sont désormais écrites. C'est l'époque des grands législateurs, comme Dracon, Solon, Lycurgue (figure légendaire à Spartes). Après l'ère de la tyrannie, la plupart des cités ont des régimes d'oligarchie modérée, le pouvoir politique est entre les mains de paysans soldats. [...]
[...] C'est Plutarque qui précise que Mégaclès, un Alcméonide, est alors archonte. Les sacrilèges sont ensuite exilés et on fait appel à Épiménide le Crétois pour purifier la cité et ramener la concorde. La malédiction des Alcméonides sera ensuite une rengaine de l'Athènes classique : elle est reprise par le roi de Sparte Cléomène Ier, qui soutient l'Athénien Isagoras contre Clisthène à l'élection pour la magistrature d'archonte éponyme. Il demande en effet l'exil des Alcméonides pour permettre à Isagoras d'accéder à la charge. [...]
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