Dans sa première partie, le IVème siècle est l'héritier du Vème et de la guerre du Péloponnèse. Les continuités sont nombreuses, mais on constate pourtant le passage vers l'époque hellénistique, avec des mutations religieuses, socio-économiques et politiques ; c'est toujours le Vème siècle qui est l'époque de référence, mais sous un angle idéalisé, on parle du bon vieux temps, on cultive le thème du « c'était mieux avant ». Concernant les sources, elles sont plus nombreuses, plus fiables ; on possède des écrits de Démosthène et d'Isocrate, des œuvres théoriques avec Platon, des écrits historiques tels que ceux de Xénophon d'Athènes qui poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse de Thucydide à partir de 411 dans ses helléniques.
[...] Or, la première moitié du IVè siècle est marquée par une relative instabilité. En 404, fin de la guerre du Péloponnèse, Athènes est anéantie, Sparte se pose comme la seule superpuissance du monde grec, elle est désormais une puissance terrestre et maritime à la fois. La cité lacédémonienne impose une hégémonie dure et arrogante en favorisant partout des régimes oligarchiques, y compris à Athènes (régime des Trente). Pendant la guerre du Péloponnèse, la propagande spartiate exploitait le thème de l'autonomie et de la liberté des Grecs, l'objectif de la cité lacédémonienne était de libérer les Grecs de la domination d'Athènes, ce qui lui a valu une grande popularité, mais après son succès, Sparte a imposé des harmostes, gouverneurs, dans les villes soumises, en imposant également un système oligarchique, qu'on appelle des décarchies. [...]
[...] Les mutations du IVe siècle dans le monde grec suite à la guerre du Péloponnèse Les différentes mutations. Dans sa première partie, le IVe siècle est l'héritier du Ve et de la guerre du Péloponnèse. Les continuités sont nombreuses, mais on constate pourtant le passage vers l'époque hellénistique, avec des mutations religieuses, socio-économiques et politiques ; c'est toujours le Vème siècle qui est l'époque de référence, mais sous un angle idéalisé, on parle du bon vieux temps, on cultive le thème du c'était mieux avant Concernant les sources, elles sont plus nombreuses, plus fiables ; on possède des écrits de Démosthène et d'Isocrate, des œuvres théoriques avec Platon, des écrits historiques tels que ceux de Xénophon d'Athènes qui poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse de Thucydide à partir de 411 dans ses helléniques. [...]
[...] Les mines du Laurion constituent un des atouts majeurs de la cité ; l'émission monétaire d'Athènes est la chouette, et le talent attique continue d'être la référence. La dépense la plus importante d'Athènes concerne l'importation de blé, car la population est très importante. Un impôt sur la fortune est établi, l'eisphora. La richesse d'Athènes peut se refléter dans les monuments funéraires athéniens, de plus en plus grandioses, mais il s'agit d'un phénomène général dans le monde grec. Ce qu'on peut toutefois observer à Athènes est le fait que les finances publiques sont mieux gérées, on accorde plus d'attention aux aspects économiques au détriment de la puissance militaire. [...]
[...] Comme au Vè siècle, les diversités régionales subsistent et connaissent des évolutions variables, en rapport avec les changements géopolitiques et la succession d'hégémonies. Dans le monde grec, Athènes reste la cité la plus peuplée, la plus riche, mais la perte de son empire maritime entraîne un long déclin la concernant, qui devient évident à l'époque hellénistique. La démocratie athénienne a en revanche su se réformer et préserver la paix civile, mais il s'agit d'une démocratie modérée, voire conservatrice ; quant au personnel politique, et notamment au financement de l'État, les anciennes pratiques liturgiques cèdent du terrain devant les actes d'évergétisme, c'est-à-dire de bienfaits ou de générosité volontaire qui sont plus rentables et qui apportent de la considération et du prestige. [...]
[...] Athènes reconnaît l'hégémonie terrestre de Sparte, Sparte reconnaît l'hégémonie maritime d'Athènes. Dans la lutte pour l'hégémonie en Grèce, les Béotiens sont amenés à se confronter directement aux Lacédémoniens de la ligue du Péloponnèse et Sparte. En 371, l'armée lacédémonienne se confronte à Thèbes, c'est une victoire de cette dernière. A Leuctres, près de Lacédémonien sont tués, dont 400 Spartiates, c'est un désastre pour Sparte, Athènes devient donc le principal garant de la paix commune. Thèbes exerce son hégémonie sur les cités de la Grèce centrale. [...]
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