Monde romain, guerre civile, domination de César, État, société romaine, projet monarchique, Méditerranée occidentale, Italie, Orient, Rome, Afrique, Espagne, Pompée, Caton, Thapsus, Marc Antoine, Romulus, Remus, succès, clémence, politique, soldats, popularité, Consulat de 59, finances, dettes, crédits, distribution de blés, concentration des pouvoirs, royauté, symboles, dictateur
Pompée disparut rapidement (sept. 48), mais jusqu'à sa mort, César est occupé principalement à combattre les partisans de Pompée et les défenseurs de la république en Méditerranée occidentale et orientale.
Son œuvre législative à Rome s'explique jusqu'en 45 par ce contexte de luttes civiles très dures, dans lesquelles César doit tout faire pour légitimer son pouvoir. À partir de 45, alors qu'il a les mains plus libres, son action est plus visiblement destinée à rétablir l'État et la société romaine. C'est à ce moment-là qu'il convient d'aborder la question – très débattue dans l'historiographie – d'un projet monarchique de César.
[...] La politique de lotissement de vétérans, mais aussi de citoyens romains peu aisés, contribua à alléger la pression sociale à Rome, de même qu'une mesure imposant aux propriétaires de troupeaux d'Italie d'employer au moins un tiers d'hommes libres. - Des largesses jamais vues Alors que sa législation était modérée, César fit preuve d'une générosité qui atteint des proportions jamais vues. Ainsi, il organisa à Rome des repas publics, ainsi que des spectacles fastueux. Les plus grandioses eurent lieu lors de son quadruple triomphe d'août 46, sur les Gaules, l'Égypte, le Pont et l'Afrique. On peut voir, dans ces générosités qui contribuent au pouvoir personnel de César, une forme de démagogie, de manipulation des foules. [...]
[...] Une conjuration d'aristocrates 1. Les conjurés Cette conjuration émane du Sénat. Parmi la trentaine de conjurés, nous retiendrons deux noms : C. Cassius Longinus et M. Junius Brutus. Tous deux avaient choisi d'abord Pompée, puis s'étaient ralliés à César après Pharsale. Tous deux étaient préteurs en 44. Les assassins de César légitimèrent leur action en se présentant comme des libérateurs du Peuple romain asservi par la tyrannie de César. Le jeu sur l'homonymie entre Brutus et le Junius Brutus qui en 509 avait tué Tarquin le Superbe, le dernier roi de Rome était un moyen de réveiller la vieille haine des Romains pour la royauté. [...]
[...] Dans les faits, cet événement accéléra certainement la conjuration. Le plus sage est sans doute de convenir que nous ne disposons pas de sources suffisantes pour établir de manière certaine si César aspirait réellement à la royauté ou à la divinisation. Jamais en tous cas, César ne songea à abolir le système des magistratures et à dissoudre le Sénat. Il n'est pas nécessaire d'avoir le titre de roi pour exercer un pouvoir personnel fort et César a pu se contenter de jouer sur une symbolique royale sans vouloir à tout prix recevoir un titre de « roi » que les Romains n'aimaient pas. [...]
[...] Enfin, sa clémence envers ses adversaires alla jusqu'à proclamer en 44, une fois la résistance neutralisée, une amnistie générale Une politique mesurée en faveur de la plèbe Depuis le début de sa carrière, César avait imposé de lui une image « populaire », qui s'était manifestée en particulier lors de son consulat de 59. Il ne pouvait pas ne pas conduire, une fois arrivé au pouvoir, une politique en faveur de la plèbe. Mais il sut aussi se montrer très habile - Une politique financière modérée La guerre civile aggrava une situation financière dont nous avons vu la fragilité. [...]
[...] Une autre raison importante de la réussite de César, en Gaule déjà puis dans la guerre civile, est le lien très fort qu'il avait su établir entre lui et ses soldats : tout en faisant respecter la discipline, il avait su se faire aimer des hommes du rang et des centurions, ce qui n'était pas toujours le cas des autres généraux issus comme lui de l'aristocratie. La même chose peut se dire du peuple de Rome : les contemporains soulignaient la maladresse et la morgue de Pompée face à l'habileté et à la popularité de César. II. L'œuvre politique de César (48-44) Questionnement : César établit un pouvoir personnel fort, mais peut-on aller jusqu'à dire qu'il avait conçu un nouveau type de régime ? [...]
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