Les origines de l'histoire grecque commencent au IIe millénaire av. J.-C. et durent jusqu'au Ve siècle. C'est une longue période de mise en place des caractéristiques culturelles, religieuses, institutionnelles des communautés grecques. C'est une période de profondes transformations, les Grecs s'organisant différemment au niveau politique ou institutionnel. C'est à cette période qu'émerge l'organisation en cités. La politique est le résultat de facteurs culturels, sociaux, religieux, qui produisent la cité en tant que mode d'organisation et la notion de citoyenneté. Cela ne veut pas dire démocratie : la plupart des cités grecques n'ont jamais été des démocraties.
[...] Les périphéries, c'est la méditerranée occidentale : Italie du Sud et Sicile, mais également la mer Noire, où on trouve sur tout le pourtour des colonies grecques. Le cœur, c'est l'espace égéen. L'attique est le territoire de la cité d'Athènes. Le Péloponnèse, région montagneuse, est fractionné en plusieurs sous- ensembles : au sud, la Laconie (région de Sparte), Corinthe (cité commerciale qui contrôle l'entrée du Péloponnèse, ainsi que l'entrée entre la mer Égée et le golfe de Corinthe. Olympie se situe à l'ouest du Péloponnèse. Au nord, de l'autre côté du golfe de Corinthe, on trouve la Béotie, le grand sanctuaire de Delphes. [...]
[...] Au VIIe siècle, on constate que l'idéologie a changé : la notion de belle mort existe toujours. Mais désormais, c'est la mort au premier rang de la phalange, parce qu'on a tenu son rang, qu'on est resté solidaire du voisin. L'idéologie du bon soldat n'est donc plus l'apanage de l'aristocratie, et se crée donc l'idée d'une légitimité à être membre de la cité à travers cette participation au combat. Mais ces panoplies sont lourdes, et couteuses : il faut pouvoir se payer le métal et les artisans. [...]
[...] I/Homère : poésie, histoire, mémoire 1. Homère et la poésie homérique La poésie homérique est composée de deux récits-fleuves sous la forme de poèmes : l'Iliade et l'Odyssée. C'est à la base une poésie chantée, musicale. Ce n'est pas une poésie bucolique, mais épique. Cette poésie épique est un genre littéraire que l'on retrouve dans plusieurs civilisations : les Romains ont leur propre poésie épique (l'énéide de Virgile, qui s'appuie sur les poèmes homériques), la quête du Graal, les romans de chevalerie. [...]
[...] La mer est essentielle à cette civilisation. La mer n'est pas nécessairement un obstacle : elle permet, facilite les échanges, le commerce. o La montagne : c'est aussi un élément familier : il y a peu de vastes plaines en Grèce, mis à part la plaine de Thessalique. La montagne, c'est du continent de l'île de Grèce. Ce n'est pas forcément un endroit répulsif : elle offre aussi des protections, des pâturages, des précipitations plus abondantes qu'ailleurs, et donc des avantages pour l'élevage ou la culture. [...]
[...] Il y a donc des causes agraires dans cette recherche de terres. D'un point de vue politique, cette recherche de terres est aussi celle d'une légitimité politique, d'une intégration : on va chercher ailleurs la souveraineté que l'on n'a pas chez soi. La colonie de Cyrène (région de l'actuelle Benghazi) a ainsi été fondée par des Grecs venus d'une petite île aride surpeuplée où on connait des famines : on choisit un habitant sur dix qui doit partir. Lorsque Sparte fonde Tarente, elle y envoie les parthéniens, c'est-à-dire des gens qui à Sparte n'avaient pas la citoyenneté (les parthéniens seraient selon la légende des bâtards issus de l'union de femmes spartiates et de non citoyens : en fait, à cette époque, la citoyenneté à Sparte se ferme de plus en plus) L'implantation des colonies : modalités et conséquences D'après le texte sur la fondation de Marseille, on apprend que les colonisateurs connaissaient au préalable les réseaux commerciaux de la région où ils s'installent, et sont contraints d'y faire du commerce pour des raisons agraires. [...]
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