Grèce Antique, Atelier, Entreprise, Artisans
Ce document s'interesse à l'aspect d'étude de l'artisanat en Grèce Antique entre -478 et -88. On s'intéresse aux différentes formes et aux différents acteurs de cet artisanat tant dans les cités que dans les campagnes.
On évoque aussi les déplacements opérés par cette catégorie socio-professionnelle dans l'organisation, certes différente des systèmes futurs est en train de se mettre en place.
[...] III) L'ORGANISATION PROFESSIONNELLE métiers & filières Pour les grecs, du moins les auteurs, un bon artisan exerce un métier, c'est-à-dire qu'un XENOPHON ou un PLATON voit un bon artisan comme spécialisé dans un domaine. Or la réalité est tout autre et semblerait que les artisans soient polyvalents, et Xénophon l'accepte pour les petites villes. La codification socioprofessionnelle de l'artisanat à notre époque semble donc difficile : un artisan grec se définit par celui qui travaille un matériau, de la fabrication, jusqu'à la vente ! Un menuisier ou charpentier c'est la même chose. Les métiers semblent donc s'articuler non pas autour des actions précises, mais des critères bois métal , pierre etc . [...]
[...] Ce sont évidement les chantiers de construction qui développent le plus le besoin de main d'œuvre spécialisée. Les bâtiments militaires demandaient du temps, de l'argent et de l'entretien. Beaucoup de cités au III° et siècle sont occupées par ces constructions. Notons aussi l'importance de la reconstruction de la muraille athénienne après les guerres médiques. Les constructions de prestige, de par leur taille nécessitaient cette main d'œuvre. Les contemporains DEMOSTHENES au et le crétois HERACLEIDES au III° remarque la différence de taille et de prestige entre monuments privés et publics. [...]
[...] Quoiqu'il en soit, dans la réalité ce monde fait cohabiter toutes les catégories sociales. LE PAYSAGE ARTISANAL l'artisanat domestique Depuis la période hellénistique, l'artisanat dans les sources (homériques) est associé à ce qui relève de l'autarcie de l'OIKOS. L'OIKOS est la maisonnée au sens large, et depuis la période homérique elle semble être le noyau de la structure familiale et artisanale. Famille et esclaves produisent ensemble les produits de subsistances comme la transformation de l'olive en huile, de céréales en pain, de fibres en tissus, etc et ce sans rechercher la vente. [...]
[...] Les constructions locales sont alimentées par les ressources du coin, même pour les riches maisons de DELOS, mais une exportation des gisements de marbre vaut dès la période archaïque jusqu'à l'empire Romain. Bien qu'elle ne soit pas très riche en ressources minières, la Grèce les a largement exploitées. Ainsi les mines d'or de THASOS ont poussées à la colonisation de l'ile et on retrouvé des galeries sous l'acropole de la ville. On connait cependant mieux les mines du LAURION à Athènes. [...]
[...] Nous avons vu le cas de NICIAS au qui spéculait sur les esclaves mineurs, mais pas sur leur production. Enfin si nous reprenons l'exemple du père de Démosthène, l'on voit qu'il utilisait aussi un régisseur. Son fils Démosthène a conservé la fabrique paternelle sans pour autant s'en occuper. Il est donc difficile de mesurer le degré d'implication des notables grecs dans le monde de l'artisanat et de l'entreprise. Les ateliers en gestion indirecte demandaient alors un nombre d'esclaves important et aussi une possible ascension économique, et donc sociale de ceux-ci. [...]
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