L'histoire des premiers siècles des cités grecques se découpe en plusieurs périodes:
-L'âge de bronze est marqué par l'hégémonie de la Crète sur laquelle règne une monarchie féodale à caractère religieux.
- Vers 1400, les Crétois sont supplantés par les Mycéniens. Des princes indépendants, pratiquant la guerre, gouvernent alors les cités.
-Puis, vers la fin du XIIème siècle, c'est l'invasion « dorienne » qui se termine probablement dans la seconde moitié du XIème siècle.
Durant cette longue période, l'organisation générale du pouvoir est somme toute classique. Le pouvoir politique et religieux est, en effet, détenu par le roi (I), entouré des chefs des grandes familles nobles qui forment son conseil (II).
[...] Les symboles de la royauté sont d'ailleurs des symboles divins (comme le pourpre, symbole du sang, principe de vie, le trône symbole de la permanence et de la majesté divines, la bandelette de laine, symbole de la puissance vitale animale - le pouvoir militaire. C'est en effet, un militaire qui doit conduire les hommes à la victoire. C'est lui qui prélève le butin et le distribue à ses soldats et généraux. Sa part de butin est plus avantageuse. C'est lui encore qui décide du sort des vaincus. [...]
[...] Il semble que le roi soit d'abord un roi élu parmi les chefs de clans. En effet, la société est organisée en clans (le génos). Chaque clan est dirigé par un chef, à la fois juge, chef militaire et religieux, qui semble être le plus âgé des descendants de l'ancêtre commun. Au-dessus du clan, on trouve les tribus dont le chef est le plus puissant des chefs de clans. Ainsi, par exemple, à Sparte, le pouvoir est d'abord exercé de façon indivise par trois dynasties: les Agiades, les Eurypontides, les Aegides. [...]
[...] D'un régime monarchique, on passe progressivement à un régime aristocratique. En effet, les rois sont peu à peu dépouillés de leurs attributions politiques et de leurs prérogatives militaires, juridiques, administratives au profit des magistrats. La royauté ne conserve qu'une fonction sacerdotale. Par ailleurs, d'héréditaire et viagère, elle devient peu à peu une magistrature annuelle et élective. Mais l'évolution n'est pas identique dans toutes les cités. Ainsi, par exemple, si dans certaines cités comme à Athènes, les rois perdent une partie de leurs pouvoirs, ailleurs, comme en Macédoine, la monarchie se maintient sans changements notables. [...]
[...] Personnification d'un mâle de fécondité, Minos détient comme insignes de la royauté le haut sceptre droit, l'épée, la houlette à crosse et la double hache (le labrys) qui symbolise la foudre meurtrière appartenant à Zeus. La monarchie après les invasions doriennes Les rois s'inscrivent dans une monarchie héréditaire tout en se présentant comme les héritiers successeurs des dieux. Le pouvoir monarchique est conforté, légitimé par cette filiation divine. En effet, les rois affirment descendre des grands dieux du panthéon grec. Il s'agit là d'un héritage de la royauté minoenne (Crète). [...]
[...] L'assemblée est groupée en hétéries. L'hétérie est un groupe composé d'un certain nombre de familles, sous l'autorité d'un chef héréditaire. Attributions L'assemblée a une double compétence. D'une part, elle peut approuver par acclamations les décisions du conseil ou les rejeter par le silence. Le peuple est ainsi témoin de la chose publique, d'un acte public qu'est la parole du roi. C'est par cette première fonction que le peuple s'introduit sur la scène politique. D'autre part, l'assemblée a des compétences judiciaires. [...]
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